Onze perquisitions ont été menées mercredi matin par la police judiciaire fédérale de Charleroi au sein de trois casernes de la Défense et au sein de huit domiciles privés de militaires. Cela fait plusieurs mois que les liens entre l'armée est l'extrême droite posent question. Tout est parti de l'affaire Jurgen Conings, ce soldat aux idées d'extrême droite qui a disparu après avoir volé des armes.
La traque a duré près d'un mois. Des centaines de militaires, des véhicules blindés, des hélicoptères... En tout, un budget de 650.000 euros a été alloué pour l'une des plus importantes chasses à l'homme de Belgique. Jürgen Conings, militaire, sympathisant d'extrême droite a été recherché pendant de nombreux jours. Son corps a finalement été retrouvé inerte, dissimulé dans une forêt.
Mais l'extrémisme de droite dans l'armée a été mis en lumière : "On parle de 13 personnes. Ce chiffre peut évoluer à la hausse ou à la baisse en fonction de l'évaluation faite par le service des Renseignements", expliquait Ludivine Dedonder, ministre de la Défense sur le plateau de RTL INFO le 20 juin dernier.
13 personnes soupçonnées d'extrémisme avaient donc été écartées. La plupart ont depuis retrouvé leur habilitation. La présence de sympathisants d'extrême-droite dans l'armée n'est pas un cas isolé. "Il y a toujours eu des accointances avec un très petit nombre d'engagés au sein des services de sécurité d'une façon générale, pas uniquement l'armée, aussi la police. Depuis Jürgen Conings, il y a eu un certain nombre d'engagements à lancer de nouvelles enquêtes. On est peut-être face à l'aboutissement de ces enquêtes lancées il y a quelques mois", détaille notre journaliste politique, Antonio Solimando.
L'affaire Jürgen Conings apparaît comme un révélateur. La ministre de la Défense avait d'ailleurs annoncé une évaluation plus approfondie des militaires qui ont accès aux armes.
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