A la question, êtes-vous prêt à refaire la bise ? La réponse est souvent la même quand on évoque les proches : "Certainement", répond une dame. Une jeune femme abonde : "Pour moi, les contacts sociaux c’est ce qu’il y a de plus important et j’estime que sans ça on ne peut pas être totalement heureux dans notre vie".
La bise commence tout doucement à faire son retour dans nos habitudes. Et ce retour de la bise avec les proches est inévitable selon Olivier Luminet, professeur en psychologie : "Cela répond à un besoin fondamental de l’être humain d’avoir des contacts physiques avec les autres. Je pense que cela va revenir dans la sphère proche et intime de manière assez générale rapidement".
Une récente étude (La Grand étude Corona du 17 juin) de l'université d'Anvers montre d’ailleurs que 39% des personnes interrogées ont admis avoir embrassé quelqu'un récemment ou serré la main de quelqu'un. Deux semaines plus tôt, ce taux s'élevait à 33%. Il semble donc y avoir un retour vers la normale.
On est dans une situation actuellement où il y a une bise un peu imposée et pas toujours désirée
Par contre, cette étude montre aussi que les distances et les gestes barrières sont toujours respectés au boulot. Seuls 2% des personnes interrogées ont serré la main ou embrassé leurs collègues.
Ne plus faire la bise semble arranger beaucoup de personnes dans certains contextes : "Avec certaines personnes, ça manque moins", réagit une personne. "Pour être honnête, parfois ça m’arrange de ne plus devoir faire la bise. On n’est plus obligé d’aller vers la personne si on n’a pas trop envie", confie une autre.
Selon Olivier Luminet, il n’est d’ailleurs pas impossible que cette habitude de la bise à tous se limite, par exemple avec les collègues : "On va certainement assister à une renégociation de cette bise, cela peut avoir des effets positifs parce qu’on est dans une situation actuellement où il y a une bise un peu imposée et pas toujours désirée. Cela permettra sans doute de redonner tout son sens à la vraie bise".
Il faudra probablement encore attendre un retour complet à la vie normale avant de voir si cette bise redevient la norme ou pas, par exemple sur le lieu de travail.
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