Si l'on devait avoir une nouvelle vague, le personnel médical pourra-t-il tenir le coup ? Le docteur Philippe Devos, président du syndicat des médecins (Absym), qui a lui-même été atteint par le coronavirus, répondait lors de notre édition spéciale RTL INFO. "Pour le moment, on s'est préparés à un sprint, donc on a réagi à ces 6 semaines-ci avec l'énergie d'un coureur de sprint. Là, on voit bien qu'on devoir vivre le déconfinement au fur et à mesure, et qu'on va vivre plutôt un marathon qu'un sprint. On ne va pas pouvoir déployer la même énergie déployée sur un sprint que sur un marathon. Ça va être difficile pour les équipes, il faudra probablement s'organiser autrement. Ce qu'on espère surtout, c'est que toute cette organisation, on ne devra pas la mettre en place, et ce ce parce que toutes les mesures, dont le port du masque, auront permis de ne pas avoir ces vaguelettes".
"Si on a des vaguelettes sans arrêt, ça va être difficile"
Et si ces "vaguelettes", ces sursauts dans la courbe ont lieu ? "Si on a des vaguelettes sans arrêt pendant les 18 mois qui nous séparent du vaccin, je pense qu'humainement, ça va être difficile dans les hôpitaux pour le personnel de soins. Ce n'est pas la même chose de demander un effort de huit semaines que de demander 12 mois de travail avec des horaires infernaux, pas de vacances et pas de jours de congé. J'espère vraiment que les mesures seront bien réglées, et que si des marches arrière sont nécessaires, elles seront rapides, de manière à ce que ça reste tenable dans la longueur".
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