Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la décision de la direction de supprimer aux agents des jours de récupérations. Ces jours sont liés au fait que par une "convention interne", le temps de travail est fixé à 36 heures (!) au sein des chemins de fer. Or, les autorités ont décidé d'augmenter la productivité des travailleurs, en diminuant les jours de "crédit" (de récupération).
Pour le plus grand malheur des travailleurs et des étudiants, quelques syndicats du sud du pays (CGSP Cheminots et CSC Transcom) paralysent à nouveau le rail ce jeudi, suite à une grève annoncée soudainement, mercredi soir.
Où est le problème, cette fois ? Au niveau d'une décision de HR-Rail, la société qui emploie juridiquement le personnel des chemins de fer. Elle veut appliquer une mesure diminuant les jours de crédit des cheminots, sorte de jour de récupération.
Ces jours de crédit sont des jours de récupération dont bénéficie le personnel qui est amené à travailler 40 heures par semaine, alors que le régime officiel est de 38 heures en Belgique. Par une convention interne, il a été prévu que le temps de travail était fixé à 36 heures par semaine au sein des chemins de fer belges.
Pour compenser les jours prestés, des jours de récupération et de crédit ont été mis en place. La mesure qui diminue les jours de crédit des cheminots avait été décidée en décembre dernier dans le cadre de l'augmentation de la productivité des travailleurs du rail.
HR-Rail était alors passé en force en commission paritaire nationale, selon les syndicats. La décision avait cependant fait l'objet d'un recours, toujours en cours, devant le Conseil d'Etat.
HR-Rail a décidé de ne pas attendre une décision de cette juridiction pour diminuer les jours de crédit de son personnel, et cela, avec effet rétroactif au 1er janvier, selon les syndicats qui dénoncent la volonté de HR-Rail de supprimer un à deux jours de crédit par agent, sans remettre à niveau les salaires.
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