L'inquiétude est palpable chez les pharmaciens. En cause, les nouvelles mesures d'économie décidées lors du dernier conclave budgétaire. Des mesures qui touchent les soins de santé et qui n'épargnent pas les pharmaciens. Entre la suppression d'honoraires liés à certaines prestations et la non indexation des honoraires, le pharmacien voit disparaitre près de 5% de sa rémunération globale sur les médicaments.
La survie même de certaines officines pourrait être menacée. Les pharmaciens sont d'autant plus en colère que des négociations sont en cours dans le cadre de la mise sur pied d'un cadre pluriannuel. Cadre qui prévoyait que l'argent économisé suite à la suppression des honoraires sur certaines prestations soit réinvesti dans de nouveaux services.
Services via lesquels les pharmaciens pourraient assurer un meilleur suivi des patients dans la prise de médicaments. Une mesure qui, à terme, devrait conduire à des économies. Au final, les honoraires de certaines prestations sont purement et simplement supprimés et non réinvestis.
"On risque de négliger le contact avec les patients "
Ce matin, sur Bel RTL, Jean-Louis Blanche, pharmacien d'officine à Chatelet s’est confié à Nathalie Pierard. Il est inquiet. "Le pharmacien va perdre près de 5% de sa rémunération globale. Le secteur n’est plus rentable. Il est bloqué au niveau des marges dans sa croissance. Chez moi à Chatetelet, de nombreuses officines doivent fermer, faute de repreneurs. C’est dangereux car moins de pharmacie, ça menace la connaissance de la patientèle et on risque sans le vouloir de négliger le contact avec les patients".
Les pharmaciens envisagent des actions de sensibilisation (pose d’affichettes, et d'autocollants sur les boites de médicaments,..). L'association pharmaceutique belge n'excluait d'ailleurs pas un mouvement de grève. Autant d'actions pour l'instant suspendues puisque des discussions sont toujours en cours avec le cabinet de la ministre de la santé Maggy De Block.
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