Malgrés les lourdes amendes brandies par l'huissier, la CSC poursuit la grève dans les centres Bpost !

Un huissier est venu signifier aux personnes présentes devant les centres de tri de Bpost les risques qu'elles prenaient en ne levant pas les piquets de grève. La CSC en tient compte à moitié: le blocage est terminé, mais si les chauffeurs veulent faire grève, c'est une autre histoire.

Les permanents syndicaux de la CSC-Transcom n'ont plus le choix: ils doivent mettre un terme à leur mouvement de grève, décision du tribunal oblige, malgré l'absence de réaction de la direction de bpost qu'ils dénonçaient encore lundi matin, justifiant ainsi la prolongation du mouvement de grogne.

Vers 15h30, un huissier est venu signifier aux personnes présentes devant les centres de tri de Bruxelles, Charleroi et Liège, la décision du tribunal. Si elles continuent de bloquer les camions, par exemple, elles risquent une astreinte de 500€ (ou 1.000€ à Bruxelles, car il y a plus de personnel) par personne et par infraction constatée.

Malgré tout, la grève continue "pour le moment" sur le terrain, a affirmé un délégué CSC après l’annonce de la décision de justice donnant raison à la direction. Selon la porte-parole de bpost, le centre de tri de Bruxelles X aurait été "libéré dans le calme" à la suite de l’intervention d’un huissier. 

Cela signifie en réalité que personne ne prendra le risque de se voir infliger une grosse amende, mais que le mouvement de grève continue. Il y a toujours des grévistes sur place, mais qui n'empêchent plus les camions de circuler. Cependant, les chauffeurs peuvent faire grève et ne pas prendre la route, s'ils le souhaitent. 

André Blaise, secrétaire général de la CSC-Transcom, est très mécontent. "Nous au moins, on pourra regarder le personnel dans les yeux. Si nous avions été en front commun, on se serait retrouvé tous autour de la table des négociations. Parce que jeudi, jour du comité de concertation, on ne pourra que dire non au plan de la direction. Ce sont les jeunes qui vont entrer chez Bpost qui vont payer le prix de cette course aux dividendes", a-t-il déclaré à nos confrères de L'Avenir.