Les attaques terroristes constituent une lourde charge pour la justice et les services de sécurité, qui risquent de ne pouvoir faire face qu'insuffisamment à "une criminalité qui ne connaît pas de frontières et fait appel à toujours plus de technologies et de moyens financiers", affirme le Collège des procureurs-généraux, compétent pour l'élaboration et la coordination de la politique pénale, dans son rapport annuel.
Le Collège des procureurs-généraux a établi un rapport portant sur la période 2013-2015 et souligne "la charge de travail considérable découlant des nombreuses réformes en cours".
Le rapport, que l'Agence Belga a pu consulter, fait également référence aux attaques de Zaventem et du métro bruxellois. "Avant tout, les événements dramatiques qui se sont répétés, allant de l'attaque au Musée juif aux attentats terroristes du 22 mars 2016, ont constitué une lourde charge pour les instances compétentes pour la justice et la sécurité. Les services judiciaires spécialisés et la police ont bien rempli leur rôle et mené l'enquête de façon professionnelle", assure Johan Delmulle, président du Collège des procureurs-généraux.
"La seule bonne volonté de ces services ne suffit évidemment pas pour faire face à la charge de travail supplémentaire et les défis posés par une criminalité qui ne connaît pas de frontières et fait appel à toujours plus de technologies et de moyens financiers. Certaines lois sont adoptées pour faciliter le travail des enquêteurs. Mais c'est insuffisant pour compenser la pression supplémentaire au travail et pour répondre à ces défis", conclut M. Delmulle, autrefois à la tête du parquet fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme.
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