Les agriculteurs sont arrivés à Bruxelles après s'être rassemblés à Ghislenghien. C'est une colonne de 20 tracteurs qui a pris la route et s'est dirigée vers le Quartier européen.
Partis de Ghislenghien vers 7h, les agriculteurs sont maintenant arrivés à Bruxelles et le tunnel Reyers-Centre est fermé en direction de Cortenbergh. Le tunnel Loi l'est également en direction du Centre. Il y a toujours des files sur l'autoroute E411 Namur - Bruxelles de Jezus-Eik au carrefour Léonard, mais à 11h tous les autres bouchons s'étaient résorbés.
Inquiétude pour les jeunes agriculteurs
C'est une colonne d'une vingtaine de tracteurs qui a pris la direction de la capitale ce lundi matin. Environ 500 agriculteurs sont venu se rappeler aux bons souvenirs des ministres européens de l’Agriculture qui tiennent un sommet informel ce lundi. Ces agriculteurs font partie de la Fugea, la Fédération Unie des Groupements d'Eleveurs et d'Agriculteurs. Ils veulent pousser le Conseil des Ministres à une décision rapide pour réguler le lait. Ils réclament aussi des prix rémunérateurs et une régulation du marché agricole qui passe par une diminution des productions.
Interrogé sur Bel RTL par Pierre Fagnart, le président de la FUGEA s'est inquiété de la situation des plus jeunes agriculteurs. "Les trésoreries sont au plus bas, surtout chez les jeunes. J'ai été effaré d'avoir vu autant de jeunes à notre réunion d'information. C'est pour les jeunes qu'on vient ici sur place, on veut mettre une certaine pression pour qu'ils ne nous oublient pas", explique Philippe Duvivier.
Les ministres belges répondent favorablement aux demandes
"Tout le monde agricole est touché. Si rien ne bouge, nous irons beaucoup plus loin. Si le point ne figure pas à l'ordre du jour du prochain conseil européen, il risque d'y avoir une petite révolte", a mis en garde Philippe Duvivier. De leur côté, les ministres belges fédéral et régionaux de l'Agriculture disent partager les préoccupations des agriculteurs et être de leur côté. "Nous sommes mobilisés. Il faut de nouvelles réponses et solutions", a indiqué Willy Borsus, qui réclame la mise en place d'un filet de sécurité face à l'hémorragie d'emplois dans le secteur. "Les mécanismes temporaires ne suffisent pas", a-t-il souligné, réclamant des réformes visant à offrir des prix rémunérateurs d'une part et une diminution des charges d'autre part. Tant Willy Borsus que le ministre wallon de l'Agriculture René Collin estiment que les lignes bougent au niveau européen, évoquant notamment la situation de l'Allemagne qui se préoccupe du sort de ses producteurs laitiers. Les discussions restent toutefois difficiles, notamment avec les Pays-Bas qui assurent actuellement la présidence de l'Union européenne, ont-ils ajouté.
Deuxième manifestation
Une autre manifestation devrait rassembler 5.000 personnes dans le quartier Schuman. Il s’agit de faire pression sur l’Europe pour qu’elle n’accorde pas à la Chine le statut d’économie de marché, un statut qui favoriserait le dumping notamment dans le secteur de l’acier. Le rassemblement de ces 5.000 personnes venues de 15 pays européens se fera dès 10h dans le Parc du Cinquantenaire. On les attend un peu avant midi sous les fenêtres du conseil européen et du Berlaymont.
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