La commission "spéciale tunnel" du parlement bruxellois a entendu hier l'ex-ingénieur en chef des travaux publics à Bruxelles...
Il n'y a pas eu d'erreur de "conception des tunnels bruxellois, mais des habitudes d'exécution", a affirmé mercredi Philippe Rombouts, ex-ingénieur en chef du service des ponts et chaussées de l'Administration des Equipements et des Déplacements de la Région bruxelloise de 1989 à 2003 et qui a oeuvré auparavant au sein de l'administration nationale des Travaux Publics.
Entendu par la commission spéciale du parlement bruxellois chargée de se pencher sur les circonstances de la dégradation de l'état des tunnels bruxellois, M. Rombouts a notamment expliqué que l'on avait opté, en ce qui concerne la construction des tunnels bruxellois (ndlr: datant d'avant la création de la Région bruxelloise) pour la technique des "murs emboués". Permettant d'éviter le percement du tunnel à ciel ouvert, celle-ci consiste à creuser une tranchée pour construire les parois du tunnel. On y coule un mélange d'argile et d'eau pour empêcher les éboulements avant d'y injecter les armatures et le béton.
A Bruxelles, on s'est contenté de cette unique paroi de béton irrégulière impossible à étanchéiser de l'extérieur comme structure portante du tunnel. A titre de comparaison, les autorités allemandes ont doublé les parois du métro de Cologne construit selon cette technique, d'une autre paroi intérieure, a-t-il expliqué en substance.
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