La comédienne et humoriste Manon Lepomme était l’invitée du RTL INFO Bienvenue ce jeudi. Elle est désormais également dresseuse de chien : avec son compagnon, ils ont décidé d’être famille d’accueil pour chien d’assistance. Ils hébergent donc Mouche, un petit Golden Retriever, depuis un mois. "Le but de la famille d’accueil, c’est de le sociabiliser au maximum, donc il vient avec nous partout, notamment sur un plateau de télévision. Il va dans les magasins, il va aller au cinéma quand ce sera possible d’y retourner, au restaurant, il va aller partout avec nous. Le but c’est qu’il soit confronté à toutes les situations dans lesquelles la personne chez qui il sera plus tard va être elle-même confrontée".
"On est un peu comme de jeunes parents, on est très fiers de lui"
L’animal doit être également dressé, comme tout autre chien, avec un accent mis sur le plaisir: "Il ne faut pas que ça devienne une torture pour lui. On l’encourage tout le temps, on est un peu comme de jeunes parents, on est très fiers de lui. Là, il est très sage, on est très contents". Les chiens d’assistance aident au quotidien leurs maîtres, qui sont des personnes en chaise roulante, épileptiques, diabétiques ou autistes. Attention, il ne s’agit pas de chiens guides : ceux-ci assistent leur maître atteint de cécité, ou malvoyant, et suivent une éducation spécifique.
Ne surtout pas le toucher !
Même si Mouche est particulièrement mignon, il faut veiller à ce que personne ne le touche: "A part ses deux maîtres, mon compagnon et moi, personne ne peut le caresser, parce que la caresse est une récompense. S’il comprend que les étrangers lui font des caresses comme ça, gratuitement, il ne va plus répondre de rien. Le but c’est qu’il ait envie de revenir vers nous, et donc, on le caresse, de temps en temps on lui donne une croquette, pour qu’il reste un peu tranquille. A un moment donné, dans pas longtemps, on va lui apprendre à dire bonjour, donc il va tendre la patte. Là, la personne pourra lui prendre la patte et lui faire une petite caresse", explique l’humoriste.
Un compagnon de vie
Mouche restera entre 18 et 22 mois chez le couple. "Ça va un peu dépendre de lui, de la personne avec qui il ira. Il ira peut-être chez une personne qui est diabétique ou épileptique, parce que les chiens sentent les crises, ce qui est assez impressionnant, ou chez une personne handicapée, où il va vraiment l’aider à ouvrir des portes, des tiroirs, tirer une manne à linge, ce genre de choses. On se rend compte assez vite quand on les rencontre, car on en a rencontré pas mal, des gens qui avaient un chien, que ça devient vraiment un compagnon de vie pour eux, qui est une source de joie".
Se séparer du chien... alors qu'après un mois, "on en est déjà complètement gaga"
Dans 17 mois, Manon devra donc se séparer de Mouche, ce qui risque d’être un peu compliqué : "On y pense, même là, ça fait à peine un mois qu’il est là, on en est déjà complètement gaga. C’est vrai que c’est une question qu’on se pose, mais l’association nous accompagne beaucoup avec ça, en nous disant, quand vous verrez votre chien avec la personne handicapée, vous allez voir à quel point il est important pour elle, vous verrez à quel point ce que vous avez fait est utile."
Vanessa Wey, directrice de l'association Os'Mose, était en appel vidéo en direct dans le RTL INFO Bienvenue pour répondre à quelques questions.
Combien de chiens sont éduqués par Os’Mose pour le moment ?
"On a offert, jusqu'à présent, 35 à 40 chiens, dont une quinzaine en formation".
Combien de temps cela prend ? Est-ce que cela coûte beaucoup d’argent de former ce genre de chiens ?
"Ça prend beaucoup de temps, entre 18 et 24 mois pour former un seul chien. On a la particularité de placer les chiens dans des familles d’accueil durant toute la formation du futur chien d’assistance. Le coût pour un seul chien est entre 15.000 et 20.000 euros, ça dépend du type de chien qu’on forme, avec très peu de subsides. Donc tout ce qu’on récolte comme fonds, ça vient de dons privés, ou d’événements, quand on pourra les remettre en place un jour. Donc c’est très compliqué de récolter de l’argent pour ces chiens-là".
Quelles sont les qualités d’un bon chien d’assistance ?
- Pouvoir rapporter tous les objets qui tombent par terre. Une personne à mobilité réduite, quand elle laisse tomber quelque chose à terre, elle peut très difficilement le ramasser.
- Être sociable, pouvoir aller partout et accompagner son maître, parce qu’il va pouvoir aller autant au restaurant quand ils seront ouverts, aux concerts ou voir un spectacle.
- La marche en laisse: je pense que c’est une des qualités importantes du chien, parce qu’il ne doit pas mettre la personne en danger. Donc s’il marche bien en laisse, la personne sera en sécurité, partout où elle va".
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