C'est peut-être la fin d'une longue saga, qui a frustré des centaines d'étudiants en médecine privés de numéro INAMI. Le ministre de l'Enseignement supérieur wallon veut un examen d'entrée dès la rentrée 2017, pour les études de médecine.
Le ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Jean-Claude Marcourt a affiché mardi sa volonté d'organiser dès la rentrée académique de 2017 un examen d'entrée pour accéder aux études de médecine et de dentisterie.
Le ministre devrait déposer dans les semaines qui viennent un projet de décret en ce sens, a-t-il indiqué mardi en commission du Parlement en réponse à une question du député Jacques Brotchi (MR).
L'objectif de M. Marcourt est que son projet de décret dispose d'un avis du Conseil d'Etat pour la mi-décembre au plus tard, afin que le fédéral puisse délivrer à ce moment-là les numéros Inami aux étudiants engagés dans leur dernière année de formation.
Le Conseil d'Etat disposant d'un mois pour se prononcer sur les projets de décret qui lui sont soumis, le texte de M. Marcourt devrait en conséquence être adopté en première lecture par le gouvernement d'ici la mi-novembre au plus tard.
Une saga
Après l'invalidation cet été du concours organisé en fin de 1er bachelier, la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block a exigé l'adoption préalable par le gouvernement de la Fédération d'un examen d'entrée en médecine.
Sans décision en ce sens, elle ne délivrera pas le précieux sésame aux étudiants francophones de dernière année, a-t-elle averti.
Le ministre Marcourt a déjà eu plusieurs contacts avec les doyens et recteurs pour préparer l'introduction de la nouvelle épreuve. Il a toutefois réitéré mardi ses doutes envers l'organisation d'un examen d'entrée qui, comme le montre l'expérience flamande, ne permet pas de respecter fidèlement le contingentement fédéral de praticiens.
"Je reste convaincu qu'un concours est le mécanisme le plus efficace pour ceux qui souhaitent organiser une planification fidèle. Malheureusement, chacun sait désormais que la faiblesse de la justification fédérale des quotas précédents a mis à terre l'application du concours", a-t-il déploré.
Des contacts ont également été noués avec le cabinet de la ministre flamande de l'Enseignement supérieur Hilde Crevits pour profiter de leur expérience de vingt ans en la matière.
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