Tard hier soir, les pendants flamands de la CSC et de la CGSP ont levé leur préavis de grèves pour le mois de janvier. Ce qui devait être 5 jours de grève nationale sur le rail n’aura donc pas lieu, mais les syndicats francophones pourraient décider de maintenir les leurs, avec des désagréments chaotiques pour les navetteurs à la clé.
L'aile flamande du syndicat chrétien, ACV, ainsi que le pendant flamand de la CGSP Cheminots, l'ACOD Spoor, l’ont annoncé hier successivement. Ils ne feront plus grève les 6 et 7 janvier (les dates des 21, 22 et 23 janvier avaient déjà été repoussées à plus tard). "Nous avons discuté en interne, sur base de tous les éléments, et avons décidé également de donner toutes les chances à la concertation sociale", explique Ludo Sempels, de l'ACOD Spoor, qui parle d'un "signal clair".
Une réunion entre CSC et CGSP avant le 3 janvier
Pour Isabelle Bertrand, la secrétaire nationale de la CSC Transcom, c’est la surprise. Elle se dit étonnée. Les syndicats francophones sont donc dos au mur et n’ont que jusqu’au 3 janvier au soir, 48h avant le début de la grève, pour annuler leur préavis. "Nous allons nous rencontre, CGSP Chemiots et CSC Transcom, pour en discuter et prendre position ensemble, pour répondre à la question fondamentale: Est-ce que nous devons céder au chantage du gouvernement, qui est de dire ‘ou vous acceptez tout, ou vous perdrez tout’ ?", a-t-elle expliqué au micro d’Eric Van Duyse et Jean-Philippe Motte dans le RTLINFO 13H.
Francophones, partez du principe que la grève est maintenue...
Si les deux jours de grève devaient être maintenus uniquement côté francophone, cela risquerait de compliquer encore plus la situation. En effet, au lieu d’être sûr qu’aucun train ne roule, certains rouleront et d’autres pas. Voilà pourquoi Mme Bertrand estime que pour les navetteurs, "il vaut mieux jouer la carte de la précaution et prendre d’autres mesures que le rail car ça risque d’être chaotique. A partir du moment où le côté francophone maintiendrait le préavis de grève, automatiquement vous avez des incidents sur le rail qui touchent le nord également."
Les syndicats flamands plus sous pression
Pour rappel, les syndicats contestent l'augmentation de la productivité et du temps de travail décidée par la direction de la SNCB. Mais les Flamands acceptent, eux, la solution du gouvernement de nommer des médiateurs si les préavis de grève sont annulés. Les syndicats francophones attribuent cette décision de leurs pendants flamands à la pression politique et populaire plus forte qui pèse sur les syndicats au nord du pays.
Vos commentaires