Les deux syndicats francophones des chemins de fer ont décidé dimanche soir de maintenir leur préavis de grève. Tout comme la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant, ils sont restés sur leurs positions. Les perturbations seront donc importantes malgré le fait que les néerlandophones, eux, travailleront. La grève de 48h débutera ce mardi à 22h.
La SNCB dit ce lundi s'attendre "à de fortes perturbations du trafic national et international les mercredi 6 et jeudi 7 janvier" en raison du mouvement de grève annoncé par les ailes francophones des syndicats chrétien et socialiste. Les conséquences de cette grève de deux jours devraient particulièrement toucher la Wallonie et Bruxelles alors que la Flandre devrait être "relativement épargnée".
Même si elle annonce qu'elle fera son maximum pour que le trafic à travers Bruxelles soit le plus fluide possible, la SNCB conseille à ses clients de ne pas compter sur les trains pour se déplacer entre ce mardi 5 janvier (à partir de 22h) et ce jeudi 7 janvier (jusqu'au dernier train). L'opérateur ferroviaire dit en outre comprendre er regretter "que cette grève puisse perturber les trajets et projets de ses voyageurs tant professionnels que privés." Divers canaux sont à disposition des voyageurs en quête d'informations (planificateur de voyage, site internet de la SNCB, application pour smartphones et tablettes de la SNCB, moniteurs et tableaux d'affichage en gare, compte Twitter). Pour le trafic international, les voyageurs sont invités à consulter le site de SNCB Europe.
Une confirmation dimanche soir
La CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom ont confirmé dimanche soir le préavis de grève sur le rail pour les 6 et 7 janvier prochains. Michel Abdissi, le président national de la CGSP-Cheminots, et Isabelle Bertrand, la secrétaire nationale de la CSC-Transcom, ont assuré n'avoir reçu aucune réaction de la ministre de la Mobilité, Jacqueline Galant. "Si pour ce soir à 22h00, je n'ai pas un signal de Mme Galant disant très clairement que nous allons avoir une possibilité d'assurer un emploi statutaire en quantité et en qualité pour sauvegarder les services publics", la grève sur le rail sera maintenue, avait réaffirmé Michel Abdissi hier dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche sur RTL-TVI.
"Irréversible"
"La position du gouvernement a toujours été de mettre en place une médiation, avec un conciliateur, une fois que le préavis de grève serait levé", avait alors répondu la porte-parole de la ministre, Axelle Pollet. Ce qui devait arriver arriva donc. Chacun est resté sur ses positions. De commun accord, la CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom ont donc confirmé après 22h hier le préavis de grève pour les 6 et 7 janvier, avant l'expiration du délai légal. "Cette décision est irréversible", précise Isabelle Bertrand. Une réunion interne à la CSC-Transcom est prévue lundi, mais celle-ci n'aura pas d'impact sur la décision de maintenir la grève, assure-t-elle.
Trois jours de grève début février
Initialement, les syndicats avaient prévu 5 jours de grève en janvier avant d'accepter de reporter les grèves planifiées les 21, 22 et 23 janvier à la demande des étudiants, en période d'examens. Elles devraient avoir lieu début février, a encore expliqué hier M. Abdissi dans C’est pas tous les jours dimanche. Contrairement à leurs pendants francophones, les ailes flamandes des syndicats ont également levé le préavis de grève pour les 6 et 7 janvier. Les syndicats souhaitent manifester leur mécontentement après l'échec des négociations sur le protocole d'accord social 2016-2018 et les mesures d'augmentation de la productivité dans les chemins de fer.
"Ce n'est pas par plateau de télévision interposé que l'on discute"
"Il y avait une proposition du gouvernement sur la table, qui a été rejetée par les syndicats. Je prends acte de ce refus", a déclaré lundi Jacqueline Galant, interrogée en marge d'une conférence de presse. "J'étais disponible hier toute la journée mais ce n'est pas par plateau de télévision interposé que l'on discute. Donc, maintenant, nous allons continuer à travailler pour pérenniser le service public et la vision stratégique, présentée en juillet, s'inscrit dans ce cadre", a expliqué Mme Galant.
Avant le congé de Noël, le gouvernement a fait savoir qu'il était disposé à désigner des conciliateurs sociaux pour sortir du conflit mais qu'au préalable, les préavis de grève devaient être levés. Le maintien de la grève signifie qu'il n'y a pas de conciliateurs, a-t-on précisé au cabinet du ministre de l'Emploi, Kris Peeters, et ce en dépit du geste des ailes néerlandophones des syndicats.
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