Vendredi dernier, plus de 80 personnes ont été arrêtées à Bruxelles suite à la manifestation des gilets jaunes. Il y a eu 76 arrestations administratives et 5 arrestations judiciaires. Soit 5 personnes sont toujours détenues. Qui sont ces casseurs ? Quel est leur profil ?
Parmi les cinq arrestations judiciaires, il y a celle d’un mineur d’âge originaire de Bruxelles. Ce jeune fait partie de ceux qui ont renversé le combi de la police au carrefour Arts-Loi. La deuxième arrestation particulière est celle d’un homme originaire de Charleroi. Il est accusé d’avoir visé et blessé des policiers avec des pavés. Ces casseurs n’ont pas d’antécédents judiciaires.
"Ce n’est pas forcément le même profil. Il n’y a pas en tout cas de profil déterminé, comme d’autres infractions où on pourrait imaginer que c’est plutôt tel problème de délinquance qui règne dans tel quartier. Ici c’est beaucoup plus large", indique Denis Goeman, substitut du procureur du roi au parquet de Bruxelles.
Appel sur Twitter
La zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles n’exclut pas d'établir un profil type des casseurs. Pour y parvenir, elle lance une task force avec un double but: analyser les vidéos capturées lors des événements et récolter de nouveaux témoignages grâce notamment à un appel sur Twitter: "Suite aux débordements connus en marge de la manifestation #GiletsJaunes #Bruxelles, nous recueillons toutes les images de cette manifestation sur l’adresse zpz.polbru.info@police.belgium.eu Merci pour votre aide"
"On est en train d’étudier tout ça. Cela demande beaucoup de travail et beaucoup d’hommes. Mais le résultat normalement est quand même concluant", assure Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles.
Cette task force réunit une vingtaine de policiers. Lors des événements de vendredi dernier, douze de leurs collègues ont été blessés.
Vos commentaires