Les premières unités mobiles d'hébergement ont été installées cette après-midi à Jodoigne. Ce sont les 900 premières places créées par la Belgique pour faire face à l'afflux important de demandeurs d'asile. Pour l'occasion, le secrétaire d'état à l'Asile et à la Migration a fait le déplacement, ce qui a donné lieu à une rencontre inattendue.
L'armée et la protection civile sont à pied d'œuvre dans le centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Jodoigne. Les premiers logements provisoires y ont été installés ce lundi. Ils prennent la forme de petites maisons en toile d'une capacité de six personnes, comme ont pu le constater Loïc Parmentier et Gilles Gengler. Au total, 900 places seront créées.
"C'est une obligation internationale et morale"
Pour l'occasion, Theo Francken a même fait le déplacement. Le secrétaire d'état à l'Asile et la Migration a pu visiter les tentes. "C'est mieux que de dormir dans la rue, ça c'est très clair", a-t-il commenté en entrant dans l'un des logements provisoires.
Il a notamment rappelé les obligations de la Belgique dans une période de crise. Chaque jour, notre pays doit faire face à un nombre toujours plus important de demandeurs d'asile. "C'est notre devoir, c'est une obligation internationale, européenne, et morale", explique Theo Francken.
Questionné par notre journaliste Loïc Parmentier sur la possibilité de prolonger l'utilisation de ces logements a priori provisoires, le secrétaire d'état N-VA s'est montré plutôt pessimiste. "Oui absolument… J'espère que non, mais je ne suis pas sûr", affirme-t-il.
Une rencontre inattendue avec un réfugié caricaturiste
La visite de Theo Francken s'est poursuivie sous le regard des demandeurs d'asile déjà présents. Notre équipe y a rencontré Rahed, un irakien réfugié politique depuis deux mois. Au-delà d'être demandeur d'asile, Rahed est aussi caricaturiste, et il a croqué le secrétaire d'état. Ce qui a donné lieu à une rencontre inattendue et humoristique. Il faut rappeler que souvent, dans les pays d'origine des réfugiés, la caricature est encore une pratique dangereuse pour leur auteur.
"C'est pour ne pas que les migrants ne se retrouvent dans un terrain vague"
En marge de cette rencontre inédite, le directeur de Fedasil a précisé qu'il devait s'agir d'une mesure temporaire, en attendant l'ouverture des nouveaux centres d'accueil en Belgique. "N'ayons pas peur de dire que c'est une solution transitoire qui est humanitaire. Pour ne pas que les migrants ne se retrouvent au milieu d'un terrain vague", explique Jean-Pierre Luxen, directeur général de l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile. "Ils seront dans les centres, et pourront bénéficier de toute l'infrastructure du centre", précise-t-il.
Vos commentaires