En cette journée mondiale du souvenir des victimes de la route, un constat interpellant chiffré sur le nombre de blessés et de tués sur nos routes. D'après une étude de l'Institut belge pour la sécurité routière, en 2015, 732 personnes sont mortes dans un accident de voiture, plus de 4.200 ont été grièvement blessées. Parmi celles-ci, 80 % ne s'en remettent jamais totalement.
En 2015, les accidents de la route survenus sur les routes belges ont fait 732 morts, 4.201 blessés graves et 47.638 blessés légers, ressort-il de l'étude européenne "My Life After The Crash" initiée par l'IBSR. Il y a plus de dix blessés graves par jours en Belgique. Parmi les personnes grièvement blessées, 80% ne s'en remettent jamais totalement, relève par l'ailleurs cette étude publiée ce dimanche à l'occasion de la journée mondiale du souvenir des victimes de la route. "80% des personnes qui sont gravement blessées dans un accident de la circulation ne s’en remettront jamais. Donc ça veut dire que véritablement, même après l’accident, il y a des séquelles physiques, mais aussi psychologiques dont on est loin de se douter. Aussi un chiffre très interpellant, c’est que dans un cas sur six, une personne proche de l’entourage doit arrêter de travailler pour s’occuper du blessé grave", a expliqué Benoit Godart, porte-parole de l’Institut belge pour la sécurité routière, au micro d’Aurélie Henneton pour le RTLinfo 13H.
Stress post-traumatique et grave dépression
Environ 60% des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête ont dû séjourner plus de 7 jours à l'hôpital à la suite de leur accident de la route, les lésions physiques les plus fréquentes, tant pour les piétons que pour les automobilistes, touchant la tête, les membres inférieurs et la colonne vertébrale. En outre, plus de 60% de toutes les victimes interrogées ont éprouvé du stress post-traumatique et 70% des accidentés qui ont séjourné plus de 7 jours à l'hôpital ont connu une grave dépression par la suite. L'étude pointe également que 18% des victimes ont dû aménager leur domicile et 30% ont même été contraints de déménager.
Perte de salaire
Enfin, un accident de la circulation laisse aussi des traces sur le plan professionnel. Ainsi, plus de la moitié (54%) des personnes grièvement blessées sont restées plus de 3 mois à la maison et un peu plus d'un tiers (34%) a dû arrêter son travail ou ses études. Et pour ceux qui ont repris leur activité, la charge de travail a dû être adaptée dans près de 70% des cas.
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