Le football amateur suspend ses activités jusqu’au 1er novembre inclus. L’ACFF interrompt les compétitions de D2 et D3. Celles des jeunes : des -6 ans aux -16 ans sont épargnées.
La ministre des sports Valérie Glatigny a tranché: les activités sportives en salle "avec contact" sont désormais interdites pour les plus de 12 ans. Les compétitions sont suspendues et du côté des entraînements, il va falloir s'adapter en empêchant tout contact et en respectant la distanciation sociale. Tous les détails de cette mesure sont détaillés ici.
Ces derniers jours, une éventuelle suspension des compétitions de foot amateur se déroulant en extérieur avait été évoquée. Après une réunion entre les dirigeants ACFF (association des clubs francophones de football), la décision a été prise ce mardi soir. Les fédérations de football, que ce soit du côté francophone ou du côté flamand, ont décidé de suspendre tous les matchs des équipes à partir des moins de 17 ans et ce pendant 3 week-ends.
Cela concerne toutes les divisions à l'exceptions des Division 1A et 1B + la Nationale, l'équivalent de la Division 1A mateur. Mais pour toutes les autres divisions : 2 et 3 amateurs + provinciales : tout est arrêté à partir de moins de 17 ans et ce jusqu'au 1er novembre. Y compris les équipes dames et réserves et cela concerne aussi tous les matchs amicaux.
En revanche, pas de changement pour les équipes entre les moins de 6 ans et les moins de 16 ans. Les vestiaires et les douches ne seront cependant pas accessibles.
Les entraînements sont, quant à eux, autorisés dans toutes les catégories.
L'importance du sport pour les jeunes
Une suspension qui pourrait avoir d'importantes conséquences dans le milieu sportif. Car le football amateur a pourtant besoin de ses compétitions, de son public et de ses buvettes pour survivre. Les responsables des écoles des jeunes souhaitent également que les enfants puissent continuer à s'entraîner pour leur santé physique et mentale. Thierry Forton est directeur de l’école des jeunes footballeurs du Crossing Schaerbeek. Sous sa direction, 550 enfants et adolescents, répartis dans 35 équipes. Il estime que suspendre les compétitions et les entraînements est néfaste pour la santé physique et mentale des jeunes.
"Ce n'est quand même pas évident pour les enfants"
"En général, tu fais tes devoirs et puis tu viens au foot. S’il n’y a plus ça, c’est quand même pas évident pour les enfants et l’aspect sportif aussi. On forme des jeunes et tous les entraînements qui ne sont pas donnés, forcément c’est quelque chose qui est en négatif pour le jeune dans sa formation", expliquait Thierry Forton avant que le décision de suspension ne soit communiquée.
"Si on doit payer le loyer en parallèle au remboursement, ça va être très très complexe, on ne va pas s’en sortir. Si maintenant le loyer est suspendu, je pense que cela sera faisable avec une complication administrative énorme. En Belgique, on est bénévole, on fait ça en plus de notre travail donc c’est assez compliqué", souligne Alain De Gendt, l’entraîneur principal du "Judo Club Poséidon".
Les buvettes = environ 25% des recettes des clubs
A Bruxelles et en Wallonie, de nombreuses buvettes doivent rester fermées. Celles-ci représentent souvent 25% des recettes financières des clubs. "On a reçu des mails de supporters du club qui ne veulent pas venir pour le moment parce que… pouvoir rencontrer des gens à la mi-temps, après le match, prendre une petite bière ensemble, c’est important et cela on ne peut pas leur offrir pour le moment", pointe Thierry Forton.
Un nouveau confinement du sport amateur pourrait pousser certains clubs vers la faillite.
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