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Steven "pas trop motivé" à aller à l'école: "J’ai perdu mes allocations, et ma mère a dû tout rembourser"

 
 

Il y a de plus en plus d'absences, injustifiées, des élèves à l'école. Nos confrères de Sud Presse parlent d'une hausse de 24% en 2 ans. Des chiffres interpellants, d'autant qu'un nouveau décret prévoit de réduire de 20 à 9 le nombre de demi-jours de ces absences autorisées. Jimmy Méo et Gaetan Zanchetta ont rencontré des élèves pour le RTLINFO 13H.

Notre équipe a rencontré Steven, inscrit en 4e secondaire, dans la rue, alors qu’il devrait être en cours. Il l’avoue, il est un habitué de l’absentéisme, bien souvent injustifiée. "Ça m’arrive de ne pas aller à l’école, quand je suis malade ou que j’ai pas envie. J’ai perdu mes allocations, et ma mère a dû tout rembourser". Quand on lui demande si cela ne le motive pas d’aller à l’école, il répond: "Non, je ne suis pas trop motivé".

"Si les parents ne sont pas derrière..."

L’équipe s’est rendue dans un établissement de Charleroi, peu touché par l’absentéisme. La province de Hainaut est pourtant la plus concernée. Durant l’année scolaire 2013-2014, 5340 élèves ont dépassé le quota d’absences non justifiées.



Au total dans le pays, on a enregistré une hausse de 24% en 2 ans. "Un des premiers facteurs, je crois, c’est le manque de soutien et de cadre parental. Si les parents ne sont pas derrière pour faire en sorte que l’élève comprenne que c’est une obligation, il y a déjà là une grosse défaillance", explique Willy Kersdag, directeur de l’institut Notre-Dame de Charleroi.


Passer de 20 à 9 demi-jours d'absence

Un nouveau décret prévoit de passer de 20 à 9 demi-jours d’absence autorisés. Cela risque de faire exploser les chiffres, mais le plus gros défi est de motiver tous les élèves. Le ministère de l’Enseignement veut donner un signal fort en comparaison avec la vie professionnelle où l’absentéisme n’est évidemment pas du tout toléré.


 

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