"Je voudrais juste comprendre pourquoi on ne parle de barrages qu'en Wallonie alors que la taxe concerne aussi la Flandre et personne ne relève ce point dans la presse", se demandait Jean-Yves, ce matin via notre page Alertez-nous. Il n'est pas le seul à se poser la question? En Flandre, à l'exception d'un poste frontière entre la Belgique et les Pays-Bas sur la E34 Eindhoven-Anvers, il n'y a pas de barrages, pas de stations-service ou de magasins en pénurie. En Wallonie, on dénombre une trentaine de barrages. Pourquoi cette différence? Le quotidien L'Avenir a questionné Michael Reul, le secrétaire général de l'UPTR (Union professionnel du transport et de la logistique) et Vincent Reuter, le patron de l’Union wallonne des entreprises, à ce sujet.
Comme la Wallonie, la Flandre compte bon nombre de petits transporteurs. Ce sont généralement de petites entreprises familiales. Comme dans le sud du pays, elles seront affectées par la taxe kilométrique. D'autant plus, qu'aucune compensation financière n'est prévue, au contraire de la Wallonie où 23 millions d'euros ont déjà été débloqués. Pour le responsable de l'Union wallonie des entreprises, on est définitivement face à une différence culturelle. Et le patron de l'UPTR penche vers cette explications également. "Ils sont plus légalistes en Flandre. En Wallonie, on a la tête près du bonnet, on est plus réactifs", pense-t-il.
Par ailleurs, deux des trois fédérations professionnelles de routiers soutiennent la taxe. Seule l'UPTR la conteste. Et cette dernière a ses racines en Wallonie (elle est devenue nationale seulement en 2000). Il y a donc eu probablement une meilleure préparation du secteur à la réalité de l'arrivée de la taxe.
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