Depuis que le carburant s'est mis à manquer, l'inquiétude s'installe chez certaines personnes, et notamment la maman de Lùcas, qui souffre d'asthme et doit souvent se rendre à l'hôpital.
Les actions menées par les transporteurs routiers provoquent des pénuries d'essence, notamment, depuis hier. Et cela effraye Elodie Vanosbeeck qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Cette maman de 24 ans est employée dans un supermarché et vit à Han-sur-Lesse. Elle est inquiète pour son petit garçon de 6 ans, Lucas.
"Il est gravement asthmatique, nous dit-elle. Il fait des crises très fréquentes: dès qu'il est malade, les bronches se ferment et je dois aller aux urgences". Actuellement, à la sortie de l'hiver, elle s'y rend une ou deux fois par mois. Elle craint évidemment que les actions des transporteurs ne durent et qu'elle soit à sec au moment de partir en urgence à l'hôpital. Élodie n'est en effet pas tout près: "Je dois aller à Libramont donc j'ai 40 km à faire, il faut compter 25 minutes", raconte-t-elle encore.
Elle comprend la colère des chauffeurs de camion, mais ne tolère pas leur action: "Ils commencent à mettre des vies en danger involontairement. Et là, cela relève du médical, ça devient vraiment dangereux!", s'insurge-t-elle.
"On a rempli des bidons"
Forcément, Élodie et son compagnon ont pris leurs dispositions, mais cela ne rassure pas la jeune maman: "On a rempli des bidons et on a fait le plein des deux voitures. Qu'est-ce que je peux faire d'autre?", explique-t-elle encore.
Dans sa région, la pénurie est déjà sévère puisqu'Élodie a dû faire quatre stations-service pour trouver du diesel: "Il y avait bien 20 ou 25 voitures devant moi", a-t-elle constaté.
Autre témoignage: "Comment vais-je faire pour rendre visite à ma maman malade"
Une autre femme nous a aussi fait part de son désarroi face à ces pénuries: "Ma maman est hospitalisée depuis plus de 6 semaines à Bruxelles. Comment vais-je faire pour lui rendre visite? Comment lui expliquer pourquoi je ne viens pas la voir?", se demande-t-elle. "Elle a un cancer généralisé, a subi deux interventions lourdes et doit prochainement commencer sa chimiothérapie", raconte cette dame qui aimerait être à ses côtés et emmener son papa, qui a des problèmes de mobilité et ne peut donc pas prendre le train.
Elle lance un appel aux transporteurs routiers et aux autorités: "Je comprends tout à fait la position des chauffeurs, mais encore une fois, c'est le citoyen qui est pris en otage. Permettez-nous de 'vivre' un peu, nous avons besoin de diesel, de nourriture... SVP mesdames et messieurs les ministres, faites quelque chose. Mettez-vous à ma place quelques secondes..."
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