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Tentative de meurtre dans le métro bruxellois: que risque l'auteur des faits?

 
 

La tentative de meurtre effroyable à la station Rogier à Bruxelles en rappelle malheureusement d'autres, déjà vues en Belgique et à l'étranger. Des crimes graves punis par la justice. Que risquent les auteurs?

En 2018, dans le métro londonien, un homme de 91 ans avait été poussé sur les rails et avait été sauvé une minute avant l'arrivée du métro. Même scénario en République tchèque où la police avait diffusé un enregistrement pour retrouver le pousseur. 

La qualification judiciaire de ce type de fait va dépendre des motivations de l'auteur. "Ces faits peuvent être qualifiés de tentative de meurtre, soit de tentative d'assassinat, selon que la personne avait ou non prémédité son geste. Si on est sur une tentative de meurtre, la peine sera de 15 à 20 ans de réclusion. Si on est sur une tentative d'assassinat, avec préméditation, la peine sera de 20 à 30 ans", explique Olivier Dupont, un avocat pénaliste au barreau de Liège. 

A Londres, en 2018, le pousseur a tenté un deuxième acte mais il a été arrêté. Un homme de 46 ans touché par la schizophrénie. Souvent quand les victimes sont choisies au hasard, la maladie mentale est présente.

"La maladie mentale peut intervenir. Des études antérieures, notamment en France, ont été réalisées pour montrer que cela pouvait être lié à un trouble de schizophrénie. Si l'autorité judiciaire devait estimer que la personne était en état de démence au moment où elle a commis des faits, il ne s'agirait pas de peine d'emprisonnement, mais éventuellement d'un internement", ajoute Olivier Dupont. 

Une décision d'internement peut être prise par la Chambre du conseil ou même par le tribunal correctionnel après avoir pris connaissance du rapport d'expert.


 

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