Le mois de juillet 2022 est le plus sec depuis 137 ans. La pluie a été extrêmement rare et la sécheresse qui en découle a des conséquences dans notre pays.
La première concerne la flore. Les plantes et les arbres souffrent terriblement du manque d’eau qui leur est vital. La chaleur entraîne même du stress chez les arbres.
"Jusqu’à un certain point de stress, l’arbre n’a plus la capacité d’absorber l’eau", explique Jean-Marie Pessleux, pépiniériste et professeur d’horticulture.
Dans un récent rapport, le centre d’information sur l’eau en France a pointé toute une série de retombées potentielles à court et long terme :
1) Les poissons obligés de migrer à cause de la baisse des cours d’eau, ce qui perturbe les écosystèmes.
2) Les sols asséchés qui ne sont plus capables d’absorber l’eau correctement. Cela a pour conséquence des crues et des inondations à répétition.
3) Les baisses de rendement pour l’agriculture avec des réserves d’eau trop faibles, incapables d’irriguer.
4) Les scénarios les plus alarmistes, qui sont déjà une réalité dans le sud de la France, parlent de modifications d’aménagement des villes et des villages dû aux sources d’eau.
"On peut avoir une source qui se tarit et qui ne se remet jamais en route", avance le professeur en sciences de l’évolution Pierre Rasmont pour expliquer le quatrième point. "C’est-à-dire que quand l’eau va revenir, elle va aller ailleurs. On va dire que les circuits souterrains de circulation de l’eau peuvent être interrompus. Alors on peut avoir un quartier entier qui manque d’eau et qui devient inhabitable."
Enfin, les eaux qui refroidissent les centrales nucléaires, essentielles à notre production d’électricité, pourraient venir à manquer, entraînant des baisses de production.
Heureusement, tous ces éléments sont encore loin d’être une réalité chez nous, mais ils sont déjà étudiés avec attention.
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