Marc Goblet est au coeur de l'attention médiatique en cette période de conflit social. Il est revenu sur le sort des étudiants qui sont en cette fin d'année scolaire en train de passer leurs examens et qui ne peuvent pas emprunter les transports.
Le secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet, qui a exhorté vendredi le gouvernement fédéral à changer de ligne en matière de concertation sociale s'est exprimé dans les journaux du groupe Sudpresse. Il y a évoqué la journée du mardi 31 mai où une manifestation en front commun est attendue mais il s'est également exprimé sur les étudiants, qui en cette période cruciale pour leur année d'étude se retrouvent parfois dans l'impossibilité d'assister à leurs examens à cause de la grève des transports en commun.
Et force est de constater que le secrétaire général de la FGTB n'a aucune empathie pour le sort de ces jeunes à qui il demande un peu d'esprit de solidarité: "Je le regrette mais je n’arrive pas à imaginer qu’ils ne sachent jamais trouver une alternative. (...) Ça fait partie de l’action de faire en sorte que ça touche l’économie et dérange. C’est le seul moyen de faire prendre conscience aux dirigeants qu’ils doivent changer d’attitude. Ce qui est dommage, c’est que notre société va de plus en plus vers l’individualisme. On a perdu le sens de la solidarité tant qu’on n’est pas directement concerné", déplore, entre autre, le secrétaire général de la FGTB sur les étudiants, dans les colonnes des journaux Sudpresse.
Le président d'un bureau d'étudiant de l'ULB réagit: "Inacceptable"
Andrei Detournay, président d'un bureau étudiant de l'ULB et membre des jeunesses du MR, a réagi à la réflexion de Marc Goblet. "Nous mettons TOUT en oeuvre pour permettre à chacun d'aller à ses examens: navettes entre Delta et Erasme gratuites demain, opération MonKotEstOuvert, covoiturage, négociations avec les autorités de l'ULB pour une forme de tolérance vis à vis des étudiants en retard. Je ne peux cautionner qu'on remette en question notre engagement à tous pour aider nos collègues. Nous ne sommes en rien contre le droit de grève mais, pénaliser les étudiants c'est s'en prendre au tissu économique de demain et à l'avenir, nous pénaliser c'est pénaliser les travailleurs de demain. Critiquer ceux qui n'arrivent pas se rendre à leurs examens n'habitant pas bruxelles et pris au piège par les grèves "émotionnelles, sauvage et au finish" est inacceptable", a déclaré l'étudiant via notre bouton orange Alertez-nous.
Laurence, mère d'un étudiant: "Question solidarité, cela ne doit pas toujours aller dans le même sens"
Laurence et maman de trois enfants dont un aux études supérieures. "Je trouve les propos de Monsieur Gobelet méprisants à l'égard des étudiants. Que croit-il donc? Que de tels propos vont lui donner la sympathie des étudiants et de leurs parents? Car question solidarité, cela ne doit pas toujours aller dans le même sens, à savoir devoir toujours supporter des grèves de bus et trains de façon unilatérale. Quant aux étudiants, il est content de se sentir responsable des secondes sessions pour ceux qui n'ont pu se présenter à temps et à heure? Et croit-il qu'il est si facile de se déplacer par ses propres moyens? Que propose-t-il aux étudiants qui habitent loin de leur université ou école secondaire? Mais c'est sympa! Bien des parents doivent prendre congé pour conduire et reprendre leurs enfants! Mais, en plus, se permettre de dénigrer les étudiants sur leur manque de 'débrouille', c'est un comble! En clair, 'c'est pas moi c'est l'autre'", s'enflamme cette citoyenne via notre bouton orange Alertez-nous.
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