Réputées pour annoncer le printemps, les hirondelles sont arrivées chez nous plus tôt cette année. Elles ont du mal à trouver des insectes pour se nourrir. Leur mortalité est en hausse par endroits. Un reportage d'Olivier Pierre et Jonathan Lupo.
Le froid a des conséquences dramatiques sur les hirondelles. Les oiseaux qui annoncent le printemps sont arrivés trop tôt en Belgique. Ils ont du mal à trouver des insectes pour se nourrir. Les hirondelles arrivent d'Afrique au mois de mars, mais ce temps frais persistant les prive d'une nourriture normalement présente en abondance en cette saison. "Les hirondelles sont plutôt insectivores, donc elles vont manger des mouches, des diptères, etc. Là avec la pluie, les insectes meurent ou se cachent et ne volent plus. Les invertébrés sont dépendants de la température pour voler. Mais comme il fait froid, la plupart sont inactifs", a expliqué Corentin Rousseau, directeur de la Ligue Royale Belge pour la protection des oiseaux, au micro d'Olivier Pierre.
Des hirondelles trop affaiblies pour survivre
En temps normal, en période de reproduction, un couple et ses petits engloutissent plusieurs milliers d'insectes quotidiennement. Depuis quelques jours, plusieurs agriculteurs des Hautes Fagnes notamment, ramassent des hirondelles trop affaiblies pour survivre. La mortalité locale n'affectera pas la population générale. "Il y en a qui arrivent au courant du mois de mars et d'autres plutôt en juin. On a vraiment un étalement des arrivées. C'est ce qui permet à certains oiseaux de survivre en arrivant plus tard. L'espèce est bien adaptée", a ajouté le directeur de la Ligue Royale Belge pour la protection des oiseaux.
Le mauvais temps peut aussi faire retarder la nidification de certaines espèces comme le merle. La population d'hirondelles est en déclin partout en Europe et ce n'est pas la météo qui est responsable.
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