Le groupe Volkswagen a annoncé mercredi entre 5.000 et 7.000 suppressions d'emplois au sein de sa marque phare VW d'ici 2023, dans le cadre d'une cure d'austérité visant à financer les lourds investissements dans la voiture électrique et autonome.
En Belgique, le groupe allemand produit le SUV électrique e-tron sur le site de Audi Brussels (Forest) depuis septembre dernier. En revanche, aucune voiture VW n'est fabriquée sur le territoire. Du côté de D'Ieteren Auto, le message se veut plutôt rassurant: "Nous ne sommes pas directement concernés par l'annonce du groupe allemand dans la mesure où ne ne faisons qu'importer et distribuer les véhicules des marques Volkswagen. Pour le reste, nous ne connaissons pas les détails du plan de suppressions d'emplois annoncé ce matin", indique le porte-parole.
"L'entreprise part du principe que 5.000 à 7.000 postes disparaitront d'ici 2023 en raison de l'automatisation de tâches de routine", a indiqué VW mercredi dans un communiqué, précisant que la réduction se fera par le non-remplacement de départs à la retraite.
Des réductions de postes qui s'ajoutent à un programme de restructuration déjà en cours, lequel prévoit, d'ici 2020, un solde de 21.000 suppressions de postes dans le monde et plus de 3 milliards d'euros d'économies.
En parallèle, le premier groupe automobile mondial portera à 19 milliards d'euros ses investissements dans les "sujets du futur", notamment l'électrification de ses modèles et la conduite autonome, contre 11 milliards annoncés en novembre.La marque vise également la création de quelque 2.000 postes dans le développement de logiciels et l'électronique et affirme que la garantie de l'emploi jusqu'à 2025 obtenue dans le cadre d'un accord avec les syndicats reste en vigueur.
"Il n'y aura pas de licenciements", a réitéré lundi le patron du groupe Volkswagen, Herbert Diess, lors de la présentation des résultats annuels. Il s'agit de "mettre Volkswagen en ordre de marche en vue de l'ère électrique et numérique", a indiqué le directeur opérationnel de la marque, Ralf Brandstätter, cité dans un communiqué.
Confronté aux limites strictes d'émissions de CO2 à partir de 2020, le mastodonte allemand, qui commence à relever la tête du scandale du 'dieselgate', a annoncé lundi qu'il comptait introduire sur le marché 70 modèles électriques d'ici 2028, vingt de plus que prévu initialement.Pour financer ces investissements massifs, qui ont déjà pesé sur le résultat en 2018, le groupe a décidé d'accentuer ses efforts de réduction des coûts, qui doit lui permettre d'atteindre une rentabilité de 6% "en 2022", a indiqué le directeur financier de la marque, Arno Antlitz, cité dans un communiqué, contre 3,8% en 2018. "Cette amélioration est la base pour financer les investissements et satisfaire notre objectif stratégique pour l'ère électrique", a-t-il ajouté.
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