Vendredi, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi introduit par le roi Albert II dans l'affaire Boël. Marc Uyttendaele, l'avocat de Delphine Boël et Martine Dubuisson, journaliste - Le Soir sont revenus sur ce cas sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.
La Cour de cassation a prononcé en audience publique, vendredi, le rejet du pourvoi introduit par le roi Albert II contre deux arrêts de la cour d'appel de Bruxelles, principalement celui du 25 octobre 2018 qui établit que Jacques Boël n'est pas le père légal de Delphine Boël et qui lui a ordonné de se soumettre à un test ADN.
Marc Uyttendaele, avocat de Delphine Boël, était invité sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Il s'est exprimé sur cette affaire. "Il est clair que ce test a eu lieu et il est clair qu'il est détenu dans le plus grand secret par un expert. Nous en sommes au stade où la procédure d'appel peut recommencer (...) Dès demain, j'écrirais à la cour d'appel pour que la procédure reprenne son cours et pour que les résultats de ce test ADN soient versés au dossier et pour que les parties puissent en débattre (...) C'était une terrible longue marche, une terrible longue procédure", a expliqué l'avocat.
Martine Dubuisson, journaliste - Le Soir, a confié les déclarations faites par un des avocats du roi Albert II. "Maître Berenboom, un des avocats d'Albert II, est sorti de sa réserve et il m'a déclaré qu'Albert II n'a jamais considéré Delphine comme sa fille (...) C'est important et c'est assez nouveau parce qu'on sait qu'il y a ce fameux coup de fil en 2001. Jusque fin 2000 il y a des contacts encore épisodiques entre Albert et Delphine. En 2001, il y a ce fameux coup de fil où il lui dit: 'Tu n'es pas ma fille' ou 'je ne te considère pas comme ma fille'. Mais en disant qu'il ne l'a jamais considérée comme sa fille, la rupture ne date pas de 2001 mais de 1968, à la naissance de Delphine. Ca c'est quand même très dur je trouve. Dire que depuis le début, il ne l'a jamais considérée comme sa fille", a précisé Martine Dubuisson.
Rappel des faits
Cette saga judiciaire remonte à 2013. Delphine Boël avait introduit une procédure en contestation de paternité de Jacques Boël, qui l'avait reconnue comme sa fille, en vue d'introduire ensuite une procédure en reconnaissance de paternité du roi Albert II, qu'elle considère comme son vrai père.
Jacques Boël n'avait pas contesté l'action en désaveu de paternité. Il s'était livré à un test ADN qui avait révélé qu'il n'est effectivement pas le père biologique de Delphine. Alors que le tribunal de première instance avait estimé en mars 2017 que Jacques Boël était le père légal de Delphine, compte tenu du fait qu'ils s'étaient comportés comme père et fille pendant des années, la cour d'appel a pris le contrepied de ce jugement en estimant qu'il ne l'est pas.
Delphine Boël a toujours déclaré être la fille du roi Albert II avec qui sa mère, Sybille de Selys Longchamps, a eu une liaison entre 1966 et 1984. C'est en 1999 que Delphine Boël a été présentée comme la fille illégitime d'Albert II par certains médias. Albert II a reconnu ensuite que son épouse, la reine Paola, et lui avaient "traversé une crise conjugale" dans les années 1970. Il n'a cela dit jamais admis être le père biologique de Delphine Boël.
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