En ce moment
 
 

Faut-il autoriser la mort assistée? "J'ai le droit de décider quand ma vie ne vaudra plus la peine d'être vécue"

 
 

La Belgique a légalisé l’euthanasie en mai 2002. 20 ans plus tard, le débat sur le suicide assisté fait son apparition. La différence entre les deux est que pour le suicide assisté, il n’est pas nécessaire d’avoir l’autorisation de médecins pour obtenir le traitement létal.

Jacques Bredael, ancien présentateur du JT de la RTBF a déclaré dans les colonnes de la Dernière Heure qu’il "estime avoir le droit de décider quand ma vie ne vaudra plus la peine d’être vécue, de la manière dont je veux mourir, sans pour autant que je sois nécessairement maladeAujourd’hui, quand on demande l’euthanasie, ce sont deux médecins qui décident et, pour moi, c’est un problème."

"Quand on arrive à la fin de sa vie -et il me semble que 84 ans (l’âge du journaliste, ndlr) est un bel âge- on devrait pouvoir décider nous-mêmes quand ça suffit", estime Jacque Bredael sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche. "J’ai envie de vivre pour profiter de l’existence, comme je le fais aujourd’hui. De pouvoir regarder la femme que j’aime, regarder un film ou le soleil qui se couche. Lire un livre, aller au théâtre ou regarder RTL. Est-ce que si on me prive de tout ça, la vie vaut encore la peine d’être vécue ? Non", ajoute encore l’ancien présentateur.

"Ce que j’aimerais c’est qu’on assouplisse toutes les règles sur l’euthanasie. Pour moi, le patient doit être capable de dire lui-même sa limite.", demande-t-il en affirmant qu’il ne se voit pas "imposer à qui que ce soit le soin de me torcher le derrière."

Actuellement, les conditions pour accéder à l’euthanasie sont : être capable d’exprimer sa volonté. Deux (parfois trois) médecins traitent la demande. La maladie doit être incurable. Il doit y avoir une souffrance physique et psychologique insupportable, constante et inapaisable.

Si les autres personnes présentes sur le plateau étaient d’accord sur le fond avec Jacques Bredael, elles mettent en avant la sensibilité de ce sujet qui nécessite "un débat de société."


 

Vos commentaires