Les chroniqueurs de l'émission C'est pas tous les jours dimanche sont revenus sur l'agression du commissaire Vandersmissen par un manifestant lors de la grève de mardi à Bruxelles.
Pour Emmanuelle Praet, le commissaire Vandermissen a fait ce qu'il devait faire face à la violence de certains syndicalistes. "Il décide simplement d'aller à la rescousse de ses policiers", explique-t-elle, avant que Christophe Deborsus ne demande "Avec son pepper spray?", ce à quoi Emmanuelle Praet rétorque: "Vous vouliez quoi, qu'il sorte son arme et tire dans le tas? Il utilise ce qu'il a et il utilise son pepper spray". "Que pouvait-il faire? Il aurait pu laisser ses collègues se faire rouer de coups, alors c'est de la non-assistance à personne en danger. Non, il y va et il se prend sur la gueule, et on va le critiquer pour ça? Non", estime la chroniqueuse.
"Au Comité P il a un dossier épais comme une armoire"
De son côté, Michel Henrion revient sur le passé controversé du commissaire Vandersmissen. "Au Comité P (la police des polices, ndlr), il a un dossier épais comme une armoire", lance-t-il. "Est-ce qu'il a été condamné? Jamais!", lance alors Emmanuelle Praet, avant de laisser poursuivre Michel Henrion. "C'est le type qui a arrêté le président de la Ligue des droits de l'homme il n'y a pas longtemps. Ce commissaire, on se demandait comment on allait pouvoir le mettre à l'écart. Mais maintenant il a un statut de victime, il fait des photos avec le ministre de l'Intérieur, c'est du pain béni pour ce personnage pour justifier ce que je qualifierai très gentiment des excès de zèle", explique Michel Henrion.
"Il faut voir comment ça se fait qu'un homme se retrouve à un moment isolé"
Pour conclure le débat, Alain Raviart rappelle qu'il est difficile de juger du comportement du commissaire une fois les faits passés. "La situation à ce moment-là était compliquée", explique-t-il. "C'est vrai, le commissaire Vandersmissen est une personnalité controversée, au sein même de sa police, mais il y a une chose que j'entends de tout le monde, même de ses adversaires, c'est que c'est un homme qui va au charbon", confie Alain Raviart. "Vous savez, avant, certains dans sa position étaient dans la voiture de police à donner les ordres", ajoute-t-il. Pour Alain Raviart, il faut analyser la situation dans son ensemble et voir "comment ça se fait qu'un homme se retrouve à un moment isolé comme ça".
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