D’après les résultats du Grand Baromètre Ipsos-Le Soir, une majorité de Belges estiment que l’on accueille trop de demandeurs d’asile dans notre pays. Pour l’expert en médiapolitique Michel Henrion, il faut éviter les analyses à la hache. Selon lui, on n’accueille pas les demandeurs d’asile en Belgique, on les inscrit. Il s’explique sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche".
"Est-ce que l'on sait que la diaspora grecque a doublé en Belgique depuis la crise en Grèce? Ça ne dérange personne parce qu'on préfèrera toujours un migrant judéo-chrétien à un migrant qui vient de Syrie ou de Lybie" affirme Michel Henrion. Il estime que les Belges ont peur d'une dilution de leur identité avant de présenter des exemples de sursauts identitaires, parfois violents, en Europe. "Dans le contexte européen, la Belgique prend sa part, sans doute moins que ne le font l'Allemagne ou la Suède, et davantage que les pays de l'Est", explique Michel Henrion. "Pour moi en Belgique on ne les accueille pas, on les inscrit. On est une terre d'accueil, mais pas une terre d'intégration", juge-t-il.
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