Ce matin, le hacker derrière Down-Sec Belgium a dévoilé sur son compte Twitter les noms, photos et adresses des adolescents qu'il soupçonne d'avoir harcelé la petite Madison, cette jeune fille qui s'est donné la mort récemment à Herstal, mettant ainsi ses menaces à exécution. Le problème, c'est que l'enquête de police n'a pas encore permis d'identifier des suspects. Révéler ces noms a donc engendré la protection des accusés par la police, par peur de représailles. Le hacker pouvant être accusé de co-auteur des faits si les choses venaient à tourner mal. Finalement, à 17h, il a retiré son post d'internet. Mais le mal est fait: le document est désormais détenu par plusieurs personnes et peut circuler.
Le collectif de pirates informatiques Down-Sec Belgium a publié ce jeudi en ligne les noms et coordonnées de 4 personnes d'âge qu'ils accusent d'avoir harcelé Madison Wintgens, l'adolescente de Herstal qui s'est suicidée début février, ou sa famille après les faits. Les hackers avaient depuis quelques temps menacé de publier des noms si l'enquête sur le suicide de l'adolescente n'avançait pas suffisamment à leurs yeux... Ils s'étaient pour les mêmes raisons attaqués précédemment à plusieurs sites d'autorités fédérales et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La police doit désormais protéger ces personnes accusées par Down-Sec
Cette démarche pose évidemment question, Down-Sec Belgium se substituant à la justice et appelant ainsi à des représailles envers ces personnes, mineures et innocentes jusqu'à preuve du contraire. Un pas dans la mauvaise direction a donc été franchi, ce que confirme la police.
En effet, à ce stade de l'enquête, aucun élément de harcèlement ne ressort du dossier après les investigations et auditions menées jusqu'à présent, a affirmé le parquet de Liège dans la foulée. Celui-ci va d'ailleurs se saisir de cette divulgation en ligne des hackers. Un dossier va être ouvert en parallèle, a précisé le parquet. S'il devait arriver quelque chose aux personnes dont les noms ont été publiés, les pirates informatiques pourraient être considérés comme complices, voire co-auteurs. Il a donc été demandé aux zones de police concernées d'orienter leurs patrouilles à proximité des domiciles de ces personnes.
Finalement, peu après 17h00, Down-Sec Belgium a retiré le document de ses posts Twitter. Voici son explication:
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