La problématique des mutilations génitales devrait bientôt être intégrée dans la formation des futurs médecins et travailleurs médico sociaux. Le parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles devrait adopter une proposition de résolution en ce sens.
Ce mercredi, le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait adopter une proposition de résolution de Christie Morreale visant à intégrer la problématique des mutilations génitales dans la formation des futurs médecins et travailleurs médico-sociaux.
Apprendre à détecter les cas pour pouvoir en parler avec leurs patientes
Aujourd'hui, cette problématique n'est pas abordée dans les cours de médecine générale de manière directe. L'objectif est de former les médecins, non pas à pratiquer des excisions, mais bien à leur apprendre à détecter les cas pour pouvoir en parler avec leurs patientes et éviter ainsi que cette tradition barbare et interdite se perpétue.
En Belgique, 13.000 femmes sont excisées et 4.000 fillettes risquent de l'être
Dans la société, la problématique reste souvent taboue. En 5 ans (entre 2010-2014), en Belgique, seules 15 plaintes ont été enregistrées par la justice. Pourtant, on estime que, dans notre pays, 13.000 femmes sont excisées et 4.000 fillettes risquent de l'être (chiffres de l'Institut de médecine tropicale d'Anvers).
Une circulaire du Collège des procureurs généraux prévoit, dès 2016, de mieux former les policiers et les magistrats confrontés à cette problématique.
Antoine Schuurwegen
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