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En pleine canicule, il peut provoquer des lésions, un coma, voire la mort: voici comment éviter le "coup de chaleur"

En pleine canicule, il peut provoquer des lésions, un coma, voire la mort: voici comment éviter le "coup de chaleur"
© Pexels
 
 

Avec la canicule, l'un des risques les plus graves pour la santé est le "coup de chaleur", un phénomène de surchauffe de l'organisme qui peut être mortel.

Confronté à la chaleur, qui affecte son fonctionnement dès qu'elle dépasse les 25 degrés Celsius, le corps humain déclenche plusieurs mécanismes de refroidissement pour se maintenir à 37 degrés (transpiration, augmentation du débit sanguin dans les vaisseaux les plus en surface).

Mais, parfois, cela ne suffit plus, et le thermostat interne vire au rouge vif. C'est le coup de chaleur. Sous l'effet de cette hyperthermie, le rythme cardiaque se dérègle et s'accélère fortement, la respiration et la ventilation pulmonaires aussi. Malgré la montée de la température interne, le corps en vient à économiser l'eau au maximum, la sudation s'arrête et les urines foncent, voire disparaissent pendant plusieurs heures.

Les symptômes à surveiller

Dans les multiples signes d'alerte à surveiller: une fièvre au-delà de 40°C, un pouls extrêmement rapide, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées et vomissements, des troubles de la conscience (somnolence ou, au contraire, confusion, irritabilité, voire agressivité).

Le coup de chaleur est d'une gravité bien supérieure à d'autres accidents également causés par la chaleur mais sans fièvre (crampes dues à la chaleur) ou avec une fièvre modérée (insolation...). Il peut entraîner des troubles de la coagulation sanguine à l'origine de lésions cérébrales, un coma, voire la mort sans prise en charge médicale à temps.

Certains sont plus à risque

Les jeunes enfants, âgés de moins de cinq ans, et les personnes âgées, aux mécanismes de défense moins performants, sont les plus à risque.

Un état de santé déficient, une diarrhée ou une fièvre préexistante, la prise de certains médicaments, dont les tranquillisants et les diurétiques, ou la consommation d'alcool (qui déshydrate) augmentent les risques de coup de chaleur.

Attention au travail et au sport en extérieur

Mais des adultes bien portants ne sont pas à l'abri d'une telle défaillance thermique. Surtout s'ils travaillent ou font du sport en extérieur par des températures caniculaires.

Un effort musculaire intense ou prolongé sous le cagnard expose en effet au risque du "coup de chaleur d'effort" ou "hyperthermie maligne d'effort", en aggravant le risque que la température corporelle dépasse les limites supportables.

Des anomalies du comportement se manifestent: la personne a une démarche comme dans un état d'ébriété, apparaît de plus en plus irritable. Perte de connaissance ou agitation avec propos incohérents peuvent apparaître ensuite.

Que faire?

Face à un coup de chaleur avec les signes de gravité associés, il faut appeler les secours. "Si une personne a la peau chaude et sèche et délire, a des convulsions ou est inconsciente, appelez immédiatement un médecin ou une ambulance", recommande l'OMS Europe dans le cadre de sa campagne d'information annuelle, baptisée "Keep cool".

En attendant les secours, le refroidissement du corps est primordial. Il est ainsi recommandé de placer la personne au frais, de lui enlever ses vêtements superflus, de l'asperger d'eau fraîche, de la ventiler, de la faire boire par petites quantités sauf si elle montre des troubles de la conscience. Des glaçons, ou du moins un linge froid, placés au niveau de l'aine, voire du cou, peuvent aussi aider à diminuer la température.

Pour éviter un coup de chaleur ou une déshydratation, les recommandations des autorités sanitaires restent les mêmes d'un épisode caniculaire à l'autre: boire de l'eau régulièrement, éviter l'alcool et la caféine, rester au frais, éviter les sorties et les efforts physiques aux heures les plus chaudes.


 

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