En Belgique, 23% de la population déclare fumer. Le chiffre est stable. Il n'augmente pas. Mais il ne baisse pas non plus. Avant tout, car "l'industrie du tabac avec son produit mortifère est toujours là", fait observer Régine Colot, tabacologue à la Fondation contre le cancer et invitée du RTL INFO 13h. Les deux grands axes de la lutte contre le tabagisme sont d'une part de pousser les fumeurs à arrêter et d'autre part d'inciter les jeunes à ne pas commencer. Pour ce deuxième but, il faut aller vers un monde sans visibilité du tabac, déclare Régine Colot. Les paquets de cigarettes ne devraient plus du tout être visibles dans les librairies, on devrait moins voir de personnes fumer à la télévision ou dans des espaces publics où se trouvent des enfants, détaille la tabacologue.
Concernant l'abandon de la cigarette, la tabacologue rappelle que de nombreux individus veulent arrêter mais qu'ils n'y parviennent pas. Certains sont dans "un grand désespoir", souligne la scientifique qui se veut ferme: la cigarette est "une drogue dure". Par ailleurs, si fumer coûte cher, arrêter de fumer aussi, les substituts de nicotine comme les patches n'étant pas toujours bon marché surtout pour les gros fumeurs très dépendants à la nicotine qui doivent parfois mettre deux patches en même temps.
Enfin, la tabacologue considère que la cigarette électronique n'est pas un mauvais moyen pour arrêter de fumer mais ce doit être une étape temporaire avant l'arrêt définitif.
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