Une vaste campagne de prévention a lieu en ce moment dans les hôpitaux comme à Nivelles où l'on propose des actions gratuites de dépistage. Reportage d'Olivier Pierre et Alain Hougardy.
L’hypertension est un des facteurs à risque de maladie cardio-vasculaire. Au centre hospitalier de Nivelles, Jacqueline se soumet volontiers à ce petit examen de santé. Prise de tension d’abord, analyse du rythme cardiaque ensuite, pour dépister une éventuelle fibrillation auriculaire. "La fibrillation, c’est un rythme cardiaque irrégulier qui se situe au niveau des oreillettes du cœur. Le risque principal de ce rythme irrégulier, c’est qu’il peut se former des caillots et ces caillots peuvent quitter le cœur et partir éventuellement tout droit vers la tête", explique Isabelle Jucquois, cardiologue.
Pendant ce temps, Daniel, compagnon de Jacqueline, teste son taux de glycémie. "On a fait un dépistage de glycémie à monsieur. Il a mangé. Il est à 97 milligrammes par décilitres, ce qui est une très, très bonne glycémie", analyse Nathalie Hérent, infirmière. "J’ai encore été chez le docteur parce que j’avais un problème, un caillot derrière le cœur. Il a disparu mais ils m’ont dit de continuer le traitement de Sintrom parce que c’est très efficace", raconte Daniel.
"Ces facteurs de risque sont silencieux"
Ces contrôles simples organisés sans rendez-vous à l’hôpital de Nivelles sont une façon de sensibiliser le public aux maladies cardiovasculaires. Cholestérol, sucres, tension, alimentation, activités physiques et tabagisme éventuel, autant de facteurs auxquels il faut être attentif pour prévenir le risque d’accident. "Ici dans ce cadre, on essaye de sensibiliser les gens au fait que ces facteurs de risque sont silencieux et que donc, si on ne les mesure pas, on ne sait pas qu’on est malade et pendant ce temps-là les dégâts s’installent avec les conséquences qui s’en suivent", explique Isabelle Jucquois.
En Belgique, les maladies cardio-vasculaires sont la cause de 30.000 décès par an.
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