L'Afsca n'a pas organisé de détection du produit chimique Fipronil, alors que l'agence avait pourtant été alertée sur sa toxicité il y a plus d'un an, selon les informations du quotidien Le Soir, aussi citées dans les titres Sudpresse samedi.
L'Afsca a expliqué mercredi en commission que le fipronil dans les œufs n'était pas systématiquement recherché dans les analyses. Or, en juin 2016, le Conseil supérieur de la santé publiait un rapport sur la dangerosité du fipronil, document transmis aux ministres de la Santé publique et de l'Environnement, à leurs administrations et aux agences comme l'Afsca, selon les informations du Soir.
"Le fipronil est suspecté de perturber le fonctionnement du système endocrinien. La vie fœtale et la prime enfance s'avèrent être des périodes d'exposition critique", estiment les scientifiques du Conseil supérieur de la santé. Ils recommandaient aux pouvoirs publics de prendre "une approche préventive" face au risque.
"Nous soulignions que la toxicologie classique ne suffit pas avec ce type de produit, et avec les pesticides en général, notamment en raison des effets cocktails et d'effets à ce stade encore mal connus sur les embryons", précise auprès du Soir Marie-Louise Scippo, qui a cosigné le rapport et est aujourd'hui membre du comité scientifique de l'Afsca.
Pendant plus d'un an après ce rapport, l'agence n'a pas effectué de tests systématiques pour ce produit chimique, au coeur d'un vaste scandale alimentaire impliquant des oeufs infectés.
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