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Hôtesses "potiches": 20.000 signatures pour dénoncer sexisme et discriminations

Hôtesses "potiches": 20.000 signatures pour dénoncer sexisme et discriminations
Des hôtesses au salon de l'automobile de Genève le 4 mars 2009 NICHOLAS RATZENBOECK
 
 

Une pétition lancée mardi, intitulée "Dépotichons le métier d'hôtesse en événementiel!", avait recueilli vendredi plus de 20.000 signatures, quelques semaines après un premier texte signé par 37.000 personnes contre la présence d'hôtesses sur le podium du Tour de France.

"Alice", l'initiatrice de la pétition, qui est aussi la créatrice du compte Twitter #PasTaPotiche, estime dans ce texte avoir parfois, dans son métier, "l'impression de passer aux yeux des autres pour une plante verte, c'est dégradant et je ne me sens pas utile dans mon travail".

Dénonçant, outre le sexisme présent dans ce métier, la discrimination à l'embauche (sur l'âge, les mensurations, la couleur de peau), la jeune femme qui préfère rester anonyme assure à l'AFP vouloir "rencontrer la ministre du Travail", Muriel Pénicaud, pour lui demander "un plan d'action".

Fin juillet, en plein Tour de France, des militantes féministes avaient lancé une pétition réclamant la fin de la "tradition sexiste" qui réside dans la présence d'hôtesses sur les podiums de l'épreuve cycliste. Celle-ci a recueilli à ce jour 37.000 signatures.

C'est suite à cette première pétition qu'Alice a lancé le compte Twitter #PasTaPotiche le 27 juillet, réunissant des témoignages d'hôtesses, anonymes ou à visage découvert.

"Se mobiliser sur les réseaux sociaux nous permet de discuter, de se connaître", explique Alice, alors que son métier, souvent exercé seule, est peu propice au rassemblement. De plus, "il suffit qu'on se plaigne pour que notre agence ne nous rappelle plus", assure-t-elle, justifiant ainsi son anonymat.

Alice se défend cependant de vouloir "faire interdire le métier d'hôtesse": "Je fais parfois des tâches très utiles au quotidien, mais d'autres sont parfaitement inutiles". Elle demande à Muriel Pénicaud de "mettre fin au sexisme inhérent à ce métier".


 

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