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Sous les applaudissements, Jan Jambon défend les musulmans et remet à sa place une eurodéputée d'extrême-droite

Sous les applaudissements, Jan Jambon défend les musulmans et remet à sa place une eurodéputée d'extrême-droite
 
 

Dix jours après avoir créé la polémique en affirmant qu'"une partie significative" de la communauté musulmane a "dansé" à l'annonce des attentats, Jan Jambon a été applaudi au Parlement européen après avoir rabroué une députée néerlandaise d'extrême droite.

Les ministres de l'Intérieur Jan Jambon et de la Justice Koen Geens étaient entendus lundi après-midi par les membres de la commission des Libertés civiles (LIBE) du Parlement européen, à propos des attentats survenus le 22 mars à Bruxelles.

Comme l'indique notre confrère du Soir Jurek Kuczkiewicz, l'eurodéputée d’extrême-droite néerlandaise Vicky Maeijer est intervenue durant la séance en demandant aux deux ministres belges "comment ils peuvent assurer la sécurité de leurs citoyens sans reconnaître que l’islam est la racine du terrorisme".

Un peu plus tard, après avoir répondu à d'autres eurodéputés, dont Louis Michel, Jan Jambon s'est fermement opposé aux propos de Vicky Maeijer, membre du PVV, le parti de Geert Wilders. "Madame, il y a 600.000 musulmans en Belgique, et la grande majorité partage nos valeurs. Faire d’eux nos ennemis est la pire des choses que nous puissions faire. Si vous cherchez l’insécurité, c’est la voie à suivre. Ces musulmans, il faut en faire nos concitoyens!", a répondu Jan Jambon sous les applaudissements de la salle.


Koen Geens et Jan Jambon interrogés par les eurodéputés

Devant la commission des Libertés civiles (LIBE) du Parlement européen, Jan Jambon (N-VA), ministre de l'Intérieur, et Koen Geens (CD&V), ministre de la Justice ont fait un résumé des actions entreprises par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme et un état de la situation de cette lutte. Jan Jambon a rappelé que "la menace reste au deuxième niveau le plus élevé, un mois après les attentats". Il a remercié les institutions européennes pour les marques de sympathie témoignées dans la foulée des attentats qui ont touché l'aéroport de Bruxelles et la station de métro Maelbeek - la plus proche du Parlement européen - et a salué le travail effectué par tous les services de sécurité.

Koen Geens a plaidé pour une coordination européenne "urgente", "également avec les pays tiers", rappelant que la Belgique, très critiquée par ses partenaires européens au point qu'on aurait pu croire "que l'origine du terrorisme se trouvait en Belgique", avait déjà plaidé pour plus de coopération européenne après l'attentat au Musée Juif, en mai 2014.

Plusieurs eurodéputés intervenant après les deux ministres ont plaidé eux aussi pour une meilleure collaboration européenne. Des eurodéputés belges de tous bords ont salué la présence des ministres en commission, remarquant que d'autres ministres - notamment français - n'avaient pas pris cette peine après les attentats ayant touché leur pays. L'eurodéputé libéral Gérard Deprez, qualifiant l'exercice de "nécessaire et courageux", a toutefois souligné la responsabilité des autorités belges. "Il faut reconnaître qu'il y a eu un certain nombre de failles", a-t-il commenté.


 

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