Attentat à Nice: traumatisé, un ado de 15 ans n'arrive plus à parler (vidéo)

Avec ses grands frères, un jeune ado de 15 ans a assisté, impuissant, au drame survenu à Nice sur la Promenade des Anglais, indique TF1. Depuis, il ne parvient plus à dire un mot. Le jeune homme peut compter sur le soutien de sa famille et des cellules psychologiques mises en place par la ville.

Nos confrères de LCI (TF1), ont interviewé une famille française originaire de Lille ayant bénéficié du soutien d'une cellule psychologique à Nice. Cette famille a assisté, impuissante, à l'attentat survenu à Nice, au cours duquel un homme a foncé dans la foule à l'aide d'un camion de 19 tonnes. Les trois enfants de la famille étaient sur la promenade des Anglais au moment du drame. "Ils m'ont appelée vers 11 heures, ils m'ont dit 'Maman, quelque chose de grave s'est passé", dit la mère de famille, visiblement éprouvée.


"J'ai voulu aider les gens, c'était trop tard"

"On était au feu d'artifice, on rentrait calmement vers les voitures. Puis, tout d'un coup, au loin, je vois des femmes crier, je vois des corps partout, dit l'aîné, très ému. Je me suis approché des gens avec mon petit frère, je voulais les aider. C'était trop tard, il les avait tous écrasés", dit-il.


Le petit frère se mure dans le silence

24 heures après l'attaque, le petit frère de la famille n'a toujours pas dit un mot. Impossible pour lui de s'exprimer. La famille est traumatisée et ne parvient plus à trouver le sommeil. "Depuis hier, il n'a pas parlé, dit son grand frère, préoccupé. Il ne dort pas. C'est un truc de fou, quand je ferme les yeux 5 secondes, je vois la scène, je vois son visage [le visage du terroriste], je ne peux pas fermer les yeux, j'ai vu sa tête".

Les cellules psychologiques, mises à disposition des personnes choquées se relaient jour et nuit et resteront en place en fonction des besoins.

Le bilan provisoire de l'attaque est de 84 morts et au moins 200 blessés. Dix-huit victimes de la tuerie perpétrée sur la promenade des Anglais à Nice, se trouvent toujours entre la vie et la mort, a indiqué dimanche la ministre française de la Santé, Marisol Touraine. Au total, 85 personnes sont encore hospitalisées, dont 29 en soins intensifs.