"Nous devons entendre les protestations d'alarme sociale" mais "sans renoncer à nos responsabilités" car "il y a aussi une alarme environnementale", a estimé mardi Emmanuel Macron lors de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie. Le président de la République a annoncé que la fiscalité des carburants sera adaptée aux fluctuations des prix afin d'en limiter l'impact pour les Français qui utilisent beaucoup leur voiture. Une "grande concertation de terrain" sur la transition écologique sera également organisée.
"Des manifestations importantes et des violences inacceptables"
Évoquant le mouvement des "gilets jaunes", qui a "donné lieu à des manifestations importantes et aussi à des violences inacceptables", il a souligné ne pas "confondre" les casseurs avec "la manifestation sur laquelle ils se sont greffés". "Mais je ne céderai rien à ceux qui veulent la destruction et le désordre, car la République, c'est à la fois l'ordre public et la libre expression des opinions", a-t-il insisté. La "concertation de terrain sur la transition écologique et sociale" devra elle permettre "dans les trois mois qui viennent" de répondre à la colère des "gilets jaunes" en élaborant des "solutions", des "méthodes d'accompagnement".
Une transition énergétique, mais pas à "n'importe quel prix"
A propos de la transition énergétique, il a estimé qu'elle ne doit pas se faire à "n'importe quel prix". "Je refuse que s'installe une France à deux vitesses", a-t-il souligné à cet égard. Car, a-t-il jugé, "ceux qui disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts", "ont raison". "Nous devons donc entendre les protestations d'alarme sociale mais nous ne devons pas le faire en renonçant à nos responsabilités pour aujourd'hui et pour demain parce qu'il y a aussi une alarme environnementale", a-t-il jugé.
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