"La ville est clairement polluée" par les suies, a déclaré la ministre française de la Santé Agnès Buzyn vendredi à Rouen (nord-ouest), au lendemain de l'incendie de l'usine Lubrizol classée Seveso.
Vendredi de nombreux habitants de Rouen ont été incommodés par des odeurs très fortes, provoquant nausées et même vomissements, après l'incendie qui s'est déclaré dans l'usine jeudi matin. Certains portaient masques en papier et gants pour circuler dans les rues. "Je comprends la population (...) les produits peuvent être irritants sur le moment", a expliqué la ministre. "Ce sont des suies, comme une pollution, comme des galettes par exemple de goudron sur les plages", a déclaré Mme Buzyn lors d'un point presse à Rouen.
"Si on voit des galettes de goudron sur les plages, on demandera aux enfants de pas les toucher (...) Et bien c'est la même chose que nous demandons aux riverains aujourd'hui, c'est-à-dire de nettoyer ces suies, ces saletés, visuellement très repérables, à prendre des précautions notamment en mettant des gants", a ajouté la ministre qui s'exprimait aux côté de la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne.
"C'est une usine qui produit des hydrocarbures, même si elles ne sont pas en grandes quantités, ce n'est jamais bon pour la population de toucher ce genre de produits", a souligné Agnès Buzyn. "Je ne peux pas dire qu'il n'y pas de danger. Il y a forcément des traces d'hydrocarbures. Nous rendrons transparents la totalité des prélèvement réalisés hier et aujourd'hui", a-t-elle affirmé. Élisabeth Borne a pour sa part précisé qu'il n'y avait "pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués".
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