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La capture d'Abdeslam à Molenbeek soulève bien des interrogations dans les éditos belges

La capture d'Abdeslam à Molenbeek soulève bien des interrogations dans les éditos belges
 
 

Passé le soulagement de la capture de Salah Abdeslam vendredi à Molenbeek, les journaux belges s'interrogent sur le soutien offert au seul suspect des attentats de Paris planqué pendant près de quatre mois dans la capitale, et sur les tâches à venir pour les autorités.


"Un vrai motif d'être soulagé"

"De Molenbeek à Molenbeek" titre Le Soir soulignant l'absurdité de quatre mois de cavale pour Salah Abdeslam à seulement 500 mètres de chez lui. La capture du seul survivant du commando des attentats terroristes à Paris le soir du 13 novembre offre "un vrai motif d'être soulagé", selon l'éditorialiste en chef du quotidien, Béatrice Delvaux, tant pour redorer le blason de la Belgique que pour donner aux sociétés "le sentiment qu'elles ne sont pas vaincues par ce terrorisme". C'est un "jour très noir" en revanche pour Molenbeek, déplore-t-elle, où "Salah Abdeslam même aux abois, même avec du sang sur les mains, s'y sentait protégé".


"Il a profité de protections, d'aide logistique et de coups de main de sa communauté"

Même interrogation dans le quotidien la Dernière Heure, où Jean-Marc Ghéraille note que le suspect s'est terré "dans l'endroit qu'il connait le mieux: Bruxelles". "Il a profité de protections, d'aide logistique et de coups de main de sa communauté, du moins d'une frange de celle-ci. L'autre étant silencieuse", observe-t-il. Selon Mme Delvaux la tâche va maintenant "au delà de la répression, de la prison, des arrestations".


"C'est un travail de fond dans ces quartiers de Molenbeek et d'ailleurs qu'il faut pouvoir réaliser"

"C'est un travail de fond dans ces quartiers de Molenbeek et d'ailleurs qu'il faut pouvoir réaliser".
Dans son édito, Joan Condijts le rédacteur en chef de L'Echo, ne dit pas autre chose. Il retient des évènements de vendredi "la partie immergée de cet iceberg qu'est le radicalisme (...) Celle de ces adolescents, de ces jeunes hommes et femmes qui voient en Salah Abdeslam et ses acolytes les nouveaux "héros" d'un Occident en perdition". Il formule l'espoir que soient créées les conditions "qui feront qu'ils ne verront plus Abdeslam comme le reflet de leur mal-être mais comme ce qu'il est sans doute: un vulgaire criminel"


 

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