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Le deuxième jeune suspecté pour l'attentat contre une église était recherché depuis 5 jours: sa mère continue de le défendre

Le deuxième jeune suspecté pour l'attentat contre une église était recherché depuis 5 jours: sa mère continue de le défendre
 
Saint-Etienne-du-Rouvray
 

Les enquêteurs suivent une piste "privilégiée" pour l'identification du second auteur de l'attaque dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen, celle d'un jeune homme vraisemblablement recherché depuis quelques jours par les services antiterroristes pour une menace d'attentat, a-t-on appris mercredi de sources proches de l'enquête.

L'identification formelle de cet assaillant, abattu mardi par la police, était toujours en cours mercredi soir. Une carte d'identité au nom d'Abdel Malik P. a été retrouvée lors d'une perquisition menée mardi au domicile familial d'Adel Kermiche, le premier tueur formellement identifié, et "plusieurs éléments laissent à penser qu'il s'agit du deuxième assaillant", a précisé une de ces sources.

Abdel Malik P. est un jeune homme de 19 ans, originaire de Savoie, qui n'avait pas fait l'objet de condamnations, a-t-elle précisé. Comme il n'a pas été condamné, la justice ne dispose "pas de ses empreintes, ni de son ADN dans ses fichiers, ce qui retarde son identification formelle", a ajouté une autre source.


Une piste privilégiée

Selon des sources proches de l'enquête, les policiers disposent d'une "piste privilégiée" quant à l'identité du second assaillant après la découverte d'une carte d'identité au nom d'Abdel Malik P., retrouvée lors d'une perquisition menée mardi au domicile familial d'Adel Kermiche, le premier tueur formellement identifié.

Interrogée par plusieurs médias dont l'AFP, la mère d'Abdel Malik P. a indiqué que le domicile familial, situé dans un quartier HLM rénové d'Aix-les-Bains, avait fait l'objet d'une perquisition de 23H00 à 03H00, avant qu'elle-même ne soit auditionnée pendant le reste de la nuit.

Selon le quotidien régional Le Dauphiné Libéré qui avait initialement révélé cette information - confirmée par ailleurs par plusieurs sources ayant requis l'anonymat - la perquisition a été menée conjointement par le Raid, la sous-direction anti-terroriste (Sdat) et la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lyon.

La mère de ce suspect, qui n'est toujours pas formellement identifié comme étant le second assaillant de Saint-Etienne-du-Rouvray, a déclaré ne pas croire en la culpabilité de son fils. "C'est un bon Français. Il est doux. Je connais mon gamin, je connais mon fils, il n'est pas impliqué du tout", a-t-elle affirmé. "Il n'est pas du tout le monstre qu'on essaye de nous faire croire", a-t-elle ajouté, précisant avoir passé le weekend avec lui avant qu'il ne parte rejoindre un cousin en Lorraine.

Elle a indiqué ne pas avoir eu de nouvelles de son fils depuis mardi matin, via un texto.


Recherché depuis plusieurs jours

Vendredi 22 juillet, 4 jours avant l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, les services de renseignement français reçoivent une information très sérieuse. Un renseignement qui émane d'un service étranger, selon lequel un homme "serait prêt a participer à un attentat sur le territoire national". D'après eux, "il serait déjà en France et pourrait agir seul ou avec d'autres individus". Le problème c'est que les enquêteurs n'ont qu'une photo pour identifier cet homme. Ils ne disposent ni d'un nom, ni d'une adresse. L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) diffuse alors largement cette photo à différents services de police.

Cette note précise que "la date, la cible et le modus operandi de ces actions sont pour l'heure inconnus". Les enquêteurs, et notamment la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), vont alors se lancer dans une course contre la montre, à la recherche de ce terroriste anonyme. Munis de cette simple photo, ils vont procéder à une série de fouilles chez plusieurs personnes suspectés d'être en lien avec les milieux terroristes. En vain. Malheureusement, l'homme aurait eu le temps de passer à l'acte mardi 26 juillet à Saint-Étienne-du-Rouvray. Après une série de recoupements - dont certains, comme l'ADN, sont toujours en cours - il s'avère que l'homme dont la photo a été largement diffusée vendredi dernier au sein des services de police, est bien Abdel Malik P., le terroriste d'une vingtaine d'années qui est soupçonné d'avoir égorgé le père Jacques Hamel en compagnie d'Adel Kermiche.


Le profil des suspects

Agé de 19 ans, Abel Malick P. est né dans les Vosges et à vécu à Montluçon (Allier). Selon le quotidien régional La Montagne, une autre perquisition a été menée dans cette ville dans le cadre de l'enquête.

Le premier tueur, Adel Kermiche, avait rapidement été identifié par les enquêteurs. Agé de 19 ans et né à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), il avait été mis en examen, placé sous contrôle judiciaire, puis en détention provisoire, pour avoir tenté par deux fois en quelques mois en 2015 de gagner la Syrie. Le 18 mars, une juge antiterroriste avait décidé de le remettre en liberté et de l'assigner à résidence sous surveillance électronique. Le parquet avait fait appel, en vain.


 

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