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Prêtre tué en France: "Les terroristes ont donné un portable à mon mari pour qu'il filme le père exécuté. C'est ensuite qu'ils en ont fait autant" avec lui…

Prêtre tué en France: "Les terroristes ont donné un portable à mon mari pour qu'il filme le père exécuté. C'est ensuite qu'ils en ont fait autant" avec lui…
Image d'illustration
 
Saint-Etienne-du-Rouvray
 

Jeanine, 86 ans, était présente hier à la messe célébrée dans l’église Saint-Etienne avec son mari Guy, 87 ans, quand les terroristes sont entrés. Elle a raconté ce qu’elle a vécu sur RMC.

"Quand l'un des terroristes s'est approché de moi, il m'a dit qu'il n'allait pas me faire de mal parce que nous allions servir d'otages. Il parlait des trois sœurs présentes et de moi. Alors là on s'est dit: 'Bon on ne va pas mourir tout de suite. On mourra peut-être tout à l'heure mais…"

"Au père Jacques, ils lui ont d'abord mis un coup, sûrement au cou. Il est tombé la face vers le ciel, vers nous. On voyait le sang couler de sa bouche… Et ensuite, ils lui ont donné d'autres coups et, là, c'était terminé."

"Les terroristes avaient donné un téléphone portable à mon mari pour qu'il filme ou photographie le père une fois exécuté. C'est ensuite qu'ils ont pris mon mari en otage et ils en ont fait autant. Il a pris quatre coups de couteau dans le cou, les bras et le dos. Ils voulaient le tuer, comme le prêtre."

"Je l'ai vu. Je me suis dit qu'il était mort et que ça allait être notre tour. Les terroristes me tenaient par le dos avec leur revolver dans le cou. Est-ce qu'il était factice? Je n'en sais rien. Mais il était dans mon cou... Ensuite, ils ont affûté le couteau. C'est tout."

"Guy a fait le mort. Je l'ai vu bouger un petit peu. Il allait bien. Il n'avait pas perdu connaissance. Il a essayé de maintenir ses doigts sur sa plaie pour éviter que cela ne saigne trop. Mais il a trouvé le temps long avant qu'on vienne le chercher."

Aujourd’hui, "ça va parce que je suis entourée de mes enfants qui sont venus d'Evreux et de la région parisienne. Ils sont arrivés aussitôt et ça fait du bien. Ils m'aident à évacuer… Il faut bien résister."

Guy a été transporté à l'hôpital. Ses jours ne sont plus en danger. Hier mardi, il fêtait justement ses 87 ans.


 

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