Premières salves de bombardements et premières victimes: la Turquie a lancé mercredi, comme elle s'y était engagée, son offensive contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie, alliées des Occidentaux dans la lutte antidjihadistes, faisant fi des mises en garde internationales. Sur place, une détenue belge, se confie à RTL INFO.
Direction le camp de Roj en Syrie, situé à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque. Sofia, une jeune femme belge, y est détenue avec son enfant. La Belge avait rejoint l'organisation Etat islamique avec son mari. Elle témoigne de la tension qui y règne désormais.
"La situation sur le camp est de plus en plus chaotique. Tout le monde est en panique. On entend des bombardements au loin, des avions de chasse survolent le camp. Il n'y a plus d'écoles et les magasins sont vides. Et il est interdit de se ravitailler en dehors du camp", nous confie-t-elle.
Sofia est ici depuis deux ans et la situation s'est radicalement transformée depuis quelques jours. "Les prisonniers de Daesh ne sont plus leurs priorités. Ils doivent maintenant partir au combat, défendre leurs terres et leurs convictions", ajoute Sofia
Dehors, la population nous déteste.
Face à la désorganisation, certains pourraient choisir la fuite. Mais pour Sofia, ce n'est pas une alternative envisageable. "Je ne prendrai pas le risque de fuir car j'ai un enfant. Et même si je n'en avais pas, je ne le ferai pas car c'est dangereux. Dehors, c'est la guerre, ça bombarde. Je ne prendrai pas ce risque. Surtout que même la population dehors nous déteste. Donc je préfère patienter ici", témoigne la Belge.
Selon Sofia, l'Europe et la Belgique doivent prendre leurs responsabilités et rapatrier et les combattants étrangers.
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