Deux hommes djihadistes belges qui étaient emprisonnés dans le nord-est de la Syrie ont pu s'échapper, selon les informations communiquées par le directeur de l'Organe de Coordination et d'Analyse de la Menace (OCAM), Paul Van Tigchelt, devant la commission des Relations extérieures de la Chambre. Trois femmes et six enfants qui se trouvaient dans le camp d'Aïn Issa, une ville théâtre des affrontements entre l'armée turque et les forces kurdes, se sont également enfuis et sont dans la nature. Selon le directeur de l'OCAM, 55 combattants terroristes (Foreign Terrorist Fighters -FTF) et 69 enfants qui ont un lien avec la Belgique se trouvent dans la région.
> FAUT-IL CRAINDRE LE RETOUR DES DJIHADISTES BELGES ?
Il s'agit soit de Belges, soit de ressortissants étrangers mais qui ont séjourné en Belgique avant leur départ en Syrie. Toutes ces personnes ne présentent pas le même degré de dangerosité: certains ont abjuré leur idéologie, d'autres en revanche sont toujours des terroristes "hardcore". Il est peu probable actuellement qu'un FTF puisse gagner l'Europe sans être contrôlé, ni même remarqué, selon M. Van Tigchelt. Qui plus est, le danger terroriste principal n'est désormais plus l'envoi de commandos depuis la Syrie, à l'image des auteurs des attentats de Paris ou de Bruxelles, mais plutôt des personnes solitaires qui se radicalisent en Europe.
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