Comment les attaques terroristes sont-elles financées ? Le journaliste de Bel RTL Bernard Lobet s'est penché sur la question.
Pour préparer des tueries telles que celles des attentats de Paris, pour acheter des explosifs, des kalachnikov et des armes de guerres, il faut des fonds, des moyens financiers. En Belgique, la Cellule de traitement des informations financières, le CéTIF, est chargée le lutter contre ce financement. Entre 2010 et 2014, 35 millions d'euros ont ainsi été confisqués.
Les banques ont un rôle à jouer
Elles sont tenues de dénoncer les opérations suspectes à cette fameuses CéTif. Qu'est-ce qui peut être considéré comme suspect ? Qu’est-ce qui peut mettre la puce à l’oreille des banques ?
Des paiements en provenance de pays problématiques comme la Libye ou la Syrie, par exemple, des mentions en communication qui pourraient témoigner d'un lien avec des personnes suspectes ou recherchées sont bien entendu des indices qui alertent les banques.
Pour Rodolphe De Pierpont, porte-parole du secteur financier belge, ce n'est pas le montant qui donne des indices. "On peut avoir des montants très faibles. Ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que le terroriste et les criminels, de manière générale, vont saucissonner, vont découper les versements dans le temps et entre plusieurs institutions financières, additionnant plusieurs petits montants pour faire passer en toute discrétion de gros montants", a-t-il indiqué.
Ils "utilisent des ONG pour faire transiter des fonds"
Et c'est ensuite qu'apparaît le terme de "mulet". "C'est le terme qui désigne les organisations ou les personnes que les terroristes vont utiliser pour faire passer l'argent discrètement. Et donc on constate que les organisations terroristes vont utiliser notamment des ONG pour faire transiter des fonds pour les détourner ensuite et les utiliser à leurs propres fins", a-t-il ajouté.
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