La région de Bruxelles était en alerte terroriste maximale dimanche pour le deuxième jour consécutif, avec des métros à l'arrêt, des marchés fermés et un important dispositif policier et militaire à la recherche de "plusieurs suspects" liés aux attentats de Paris. Une nouvelle évaluation de la situation doit être faite dimanche après-midi et sera suivie par un conseil national de sécurité, avec le Premier ministre Charles Michel. Il s'agit de décider de rouvrir ou non les lignes de métro, à l'arrêt depuis samedi matin, une mesure inédite en Belgique même lors de précédentes alertes de niveau 4. Le sort des écoles, des magasins, des lieux culturels doit être également tranché. Militaires et policiers sont présents en nombre dans les rues de la capitale, ce qui donne un aspect un peu spécial à la ville. L'économiste et chroniqueur de Bel RTL, Bruno Wattenbergh, était à la gare Centrale ce matin et a eu une drôle d'impression. "Un détail qui dérange. Une impression d'être ailleurs... pas en Europe", nous a-t-il confié en nous envoyant une photo d'un camion militaire stationné devant la gare.
Les stations de métro et prémétro toujours fermées
Les stations de métro et prémétro ont été fermées samedi et le resteront au moins jusqu'à dimanche après-midi. La situation est évaluée au jour le jour, précise la Stib. En surface, les trams circulent, mais une dizaine de ligne sont perturbées par les mesures de sécurité. Des bus navettes ont été mis en place à certains endroits pour pallier à l'interruption des lignes. Concrètement, la ligne 3 n'est pas exploitée entre Berkendael et Thomas, la 4 entre Progrès et Berkendael, la 7 entre Pétillion et Meiser et entre De Wand et Heysel, la 19 entre Sacré Coeur et Cimetière de Jette, la 25 entre Pétillion et Meiser, la 39 et la 44 sont exploitées en "boucle Montgomery", la 51 n'est pas exploitée entre Porte de Ninove et Van Haelen, la 55 n'est pas exploitée entre Rogier et De Trooz, la 81 ne dessert pas Midi et la 82 n'est pas exploitée entre Midi et Porte de Ninove.
La décision de mettre la région de Bruxelles (19 communes) à l'arrêt samedi avait été prise en raison d'un "risque d'attentat tel que déroulé à Paris", avait indiqué le Premier ministre belge, avec pour cibles potentielles "les rues commerçantes, les manifestations, les lieux animés et les transports". La fermeture de tous ces lieux avaient également été décidée "pour dégager de la capacité policière", a indiqué le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.
Ce matin, gare Centrale à Bruxelles: "Impression d'être ailleurs, pas en Europe"
Publié le 22 novembre 2015 à 10h33
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