Les citoyens de l'Union européenne, âgés d'au moins 12 ans, provenant d'un pays situé en dehors de l'espace Shengen, peuvent désormais faire contrôler leur identité à Brussels Airport de façon numérique.
Six postes de contrôle frontalier automatisés ont été inaugurés vendredi à Brussels Airport par le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Theo Francken.
2,4 millions d'euros
Le nouveau dispositif a coûté 2,4 millions d'euros. L'aéroport national compte sur l'appui financier du Fonds européen pour les frontières extérieures, qui devrait intervenir à hauteur de 75% de l'investissement total. Le quart restant serait à charge de l'aéroport (12,5% sur le montant total) et de la police fédérale (12,5%).
Une première pour la police fédérale
Ce partenariat public-privé est une première pour la police fédérale, a commenté la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle. Dans une phase ultérieure, des portiques de contrôle automatisé seront également installés dans le hall des départs de l'aéroport de Zaventem.
Lutte contre le terrorisme
Tant la commissaire générale de la police fédérale que le ministre de l'Intérieur et le Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration ont salué l'efficacité de l'e-gates dans la lutte contre le terrorisme en Belgique.
L'e-gates contrôle automatiquement l'authenticité des documents d'identité (cartes d'identité belges et passeports européens) en procédant notamment à une reconnaissance faciale. L'appareil compare la photo du document d'identité à une photo numérique prise sur place. Il vérifie par ailleurs si le titulaire du document d'identité est signalé à rechercher dans la banque de données de la police.
Si les portes ne s'ouvrent pas, le voyageur est pris en charge
Si les portes ne s'ouvrent pas, le voyageur est pris en charge par des policiers de faction. "Grâce aux e-gates, le flux des passagers en provenance d'un pays extérieur à l'espace Schengen vers la salle des bagages sera plus rapide, tant pour les citoyens de l'UE que pour les citoyens non européens qui continueront à passer le contrôle manuel. Ces derniers seront répartis en effet sur un plus grand nombre de postes de contrôle", s'est réjoui Arnaud Feist, CEO de Brussels Airport.
Testé durant plusieurs semaines
Le nouveau système a été testé durant plusieurs semaines. Un contrôle durerait en moyenne 20 secondes dans de bonnes conditions. Des policiers chargés de présenter le nouveau système reconnaissent que le contrôle automatisé n'est pas plus rapide que le contrôle manuel mais soulignent en revanche qu'il est plus performant. "Un policier contrôle de 1.000 à 1.500 voyageurs par shift", explique-t-on, ce qui engendre inévitablement une baisse d'attention.
Faire face à la hausse de fréquentation
En revanche, les policiers peuvent déceler des comportements suspects chez des voyageurs, ce que ne permet pas l'e-gates. L'objectif est de faire face à la hausse ces dernières années de la fréquentation de Brussels Airport. Pour assurer une meilleure fluidité des contrôles, les concepteurs du projet tentent d'améliorer les conditions dans lesquelles les photographies sont prises, en veillant notamment à mieux capter l'attention des voyageurs.
Réservés aux citoyens de l'UE
Les portiques de contrôle automatisé sont réservés aux citoyens de l'Union européenne, qui représentent deux tiers de voyageurs à Brussels Airport. Les voyageurs qui ne sont pas ressortissants de l'UE restent, eux, soumis, à d'autres conditions d'entrée et à des contrôles manuels. Les enfants de moins de douze ans ne peuvent quant à eux pas passer via les e-gates en raison de l'évolution de la morphologie de leur visage.
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