La colère des agriculteurs a marqué la journée d'hier à Bruxelles mais également une partie du quartier Schuman. Une enquête est en cours et les responsables risquent jusqu'à 10 ans de prison.
Rondpoint Schumann, le jour d’après. Si la circulation a repris son droit ce matin, les cicatrices de manifestation sont encore visibles. Les piétons s’organisent pour contourner les vestiges de cette zone de guerre urbaine.
"Ce n’est pas uniquement la vue, mais c’est aussi l’odeur qui donne… un sentiment bizarre", commente un passant au micro de notre journaliste Mathieu Langer pour le RTLINFO 13H. "C’est un peu apocalyptique" déclare une jeune femme qui loue toutefois le "bon boulot" de nettoyage compte tenu du "chantier que c’était hier".
Poteaux et barrières arrachés, murs vandalisés et incendiés, depuis 6h, les employés de Bruxelles-propreté sont à pied d’œuvre pour remettre de l’ordre dans ce chaos causé par plusieurs milliers d’agriculteurs en colère.
"Ils ont enlevé notamment trois camions de déchets, beaucoup de sacs, des arbres brulés. Ils ont éteints les feux qui restaient et remis les poubelles", explique Lyzie Verhasselt, coordinatrice de Bruxelles-propreté.
Jusqu’à dix ans de prison pour les auteurs des dégradations
Pour l’heure, personne n’a été arrêté mais quatre policiers ont pourtant été blessés par des pavés. La police de Bruxelles a rédigé un procès-verbal et l’a envoyé au parquet.
"Nous analysons pour l’instant tous les éléments du dossier, les images caméra, etc. L’enquête est ouverte et suivra son cours, explique Jennifer Vanderputten, Magistrat-presse au parquet de Bruxelles. Que risquent les personnes qui en seraient coupables ? Des peines considérables, allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement."
Peu importe la peine, ces agriculteurs désespérés ne comptent pas s’arrêter là. Leurs syndicats ont d’ailleurs annoncé de prochaines actions dans les jours qui viennent.
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