Des hooligans qui ont participé au rassemblement dimanche dernier à la Bourse ont tenu à s'expliquer mercredi à Anvers. Ils ont regretté les incidents mais ont affirmé avoir été provoqués. Ils ont également expliqué qu'ils ne faisaient pas partie d'un club d'extrême-droite.
Une délégation de hooligans a souhaité mercredi à Anvers donner des explications à propos des incidents survenus dimanche après-midi à Bruxelles. Quelque 450 hooligans avaient déferlé sur la place de la Bourse à Bruxelles, alors que la marche contre la peur avait été annulée à la demande des autorités. Les hooligans, arrivés en train de Vilvorde, avaient finalement été repoussés par la police et renvoyés vers la gare du Nord.
"Il était clair pour nous que nous n'allions pas scander des slogans anti-musulmans"
Le groupe de supporters issus de différents clubs de football a déploré mercredi "les idées fausses et les mensonges" proférés à leur égard et ont voulu se distancier de leur étiquette d'extrémiste. Les hooligans ont dit regretter l'escalade qui a eu lieu dimanche, mais ont également affirmé avoir été "provoqués" par les contre-manifestants qui les ont "traité de fascistes". "Nous n'appartenons absolument pas à un club d'extrême-droite et il était clair pour nous que nous n'allions pas scander des slogans anti-musulmans. Il y avait des partisans de toutes les tendances politiques, et même par exemple des Wallons de gauche", a affirmé Rik, un des porte-paroles des hooligans.
"C'est fort dommage, car, pour la première fois, les fans des plus grands clubs s'étaient unis pour descendre dans la rue"
"Nous voulions seulement montrer notre dégoût pour l'Etat Islamique (EI). Nous sommes venus malgré l'interdiction de manifester car nous ne trouvions pas logique qu'une marche contre la peur soit annulée... à cause de la peur. Quel signal envoie-t-on aux terroristes?" Les personnes impliquées se sont également dit déçues par la couverture médiatique des événements et constatent avoir été prises malgré elles dans un jeu politicien. "C'est fort dommage, car, pour la première fois, les fans des plus grands clubs s'étaient unis pour descendre dans la rue." Les hooligans ont également nié toute intention de participer à la manifestation d'extrême-droite qui a été interdite samedi à Molenbeek.
Saluts nazis, chants nationalistes et insultes racistes
Rappelons quand même que lors du rassemblement des hooligans à la Bourse, des saluts nazis ont été faits, des chants nationalistes entonnés et des insultes racistes criées. Certains néonazis notoires ont même été repérés sur les images filmées par les caméras du monde entier. Les néonazis francophones de Nation et de la Autonome Nationalisten Vlaanderen ont même apporté leur soutien à ce dérapage qui a eu lieu dimanche. Ces partisans d'extrême-droite étaient néanmoins minoritaires parmi les 350 personnes venues manifester.
Vos commentaires